Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a poursuivi jeudi son “marathon téléphonique” avec les dirigeants européens pour s’assurer d’un consensus total en faveur du oui.
Pour Dmytro Kouleba, le chef de la diplomatie ukrainienne, “aujourd’hui marque le début d’un long voyage que nous allons faire ensemble”, a-t-il déclaré dans une courte vidéo tournée en binôme avec Josep Borrell, son homologue européen. “L’Ukraine va gagner. L’Europe va gagner”, a-t-il tweeté. Avant d’ajouter : « Le peuple ukrainien appartient à la famille européenne. L’avenir de l’Ukraine est avec l’UE.
Le Premier ministre belge Alexander De Croo a salué sur Twitter “une étape symbolique à l’heure où les Ukrainiens se battent pour la liberté et la démocratie”, avant d’ajouter “mais aussi le début d’un processus de réforme long et exigeant”.
La Moldavie aussi
La Moldavie obtient également le statut de candidat.
C’est la première fois que les demandes d’adhésion sont examinées aussi rapidement. Juste quelques semaines. La procédure prend généralement plusieurs années. Mais la situation est inhabituelle. L’Ukraine est en guerre. La Moldavie est directement menacée par Moscou et dans les deux cas les troupes russes occupent une partie du pays.
Il est clair que les dirigeants européens ont voulu envoyer un message fort et symbolique à ces deux pays. Une obligation, selon le président français Emmanuel Macron : « Nous devons tout cela au peuple ukrainien qui se bat pour défendre nos valeurs, sa souveraineté, son intégrité territoriale. Je pense que nous le devons aussi à la Moldavie compte tenu de sa situation politique. souffre et la générosité dont il a su faire preuve ».
Cette décision marque le début d’un processus long et complexe vers l’adhésion. Les Européens n’ont aucune envie d’échapper aux négociations. Ils seront longs. Très longtemps même. Cela pourrait prendre 10 voire 20 ans, estiment plusieurs dirigeants européens.
La Géorgie n’obtient pas le statut
La Géorgie, qui avait officiellement demandé son admission le même jour que la Moldavie, aura également le statut de candidat lorsque certaines priorités auront été résolues, a ajouté Charles Michel. Le Conseil européen « reconnaît sa perspective européenne ».