Cela ne s’était jamais produit auparavant en France. Un premier cas confirmé de monkeypox, aussi appelé Monkeypox, a été détecté chez un enfant scolarisé en primaire en Ile-de-France, rapporte l’Agence régionale de santé ce samedi soir. Il a été soigné et ne montre aucun signe de gravité.
L’ARS Île-de-France et les équipes françaises de Santé publique, qui précisent avoir “immédiatement entamé des investigations afin de retracer au plus vite la chaîne de contacts de l’enfant”, ont déjà identifié un cas probable en son sein. . Des mesures ont été prises auprès de l’Éducation nationale et un message a été envoyé aux parents des enfants à risque contacts à l’école que fréquente l’enfant. Elle invite notamment les parents concernés à surveiller l’apparition des symptômes, comme la fièvre ou les éruptions cutanées.
Un risque de transmission qualifié de “faible”.
Quant aux enfants en cas de contact, “en l’absence de symptômes, et en l’état de connaissance, aucun risque d’infection n’est connu”, et donc aucune mesure d’isolement, indique l’ARS. Selon un avis de la HAS rendu en début de semaine, les enfants présentant des cas de contact à risque pourraient toutefois proposer une vaccination, si le médecin l’estime “nécessaire”.
et ️ La DGS prend en charge les recommandations de la HAS pour la vaccination des cas contacts contre le #monkeypox 👇
• vaccination des enfants « au cas par cas » et sur avis médical • dose unique pour les personnes vaccinées contre la variole avant 1980 pic.twitter.com/7qxJMIjAMH
— Nicolas Berrod (@nicolasberrod) 21 juin 2022
Il s’agit du premier cas confirmé de Monkeypox chez un enfant en France. Joint ce samedi soir par téléphone, le professeur Robert Cohen, infectiologue pédiatrique à l’hôpital de Créteil (Val-de-Marne) soupire en l’apprenant. Bien sûr, j’aurais préféré que cela n’arrive pas, mais j’avais une intuition. “On aurait dû s’y attendre. Au fond, ce n’est pas rare”, confie le vice-président de la Société française de pédiatrie.
“On a beaucoup parlé du fait que le virus circule entre hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes, mais cela ne suffit peut-être pas pour que ce ne soit pas une maladie dont la transmission est uniquement sexuelle. Il se transmet par contact étroit, donc tout le monde peut être touché, y compris les enfants », rappelle-t-il. « Ce n’est pas du tout une maladie gay. Personne n’est épargné, les femmes, les hétérosexuels, les enfants », nous expliquait début juin Karine Lacombe, enseignante en infection.
En Afrique, les principales victimes du monkeypox sont les enfants. “Mais en Afrique, la pollution est principalement causée par le contact avec les rongeurs, qui sont les vecteurs de la maladie. Là, c’est différent », explique le professeur Cohen. Doit-on s’en soucier ? « Non », répond-il, mais il faut être prudent. Le pédiatre attend d’en savoir plus sur la chaîne de contamination qui a conduit à l’enfant. “S’il est un membre de la famille, ce ne sera pas surprenant. Si nous ne pouvons pas comprendre d’où cela vient, alors c’est plus problématique. »
Un autre point important, selon le médecin, est la confusion que cela pourrait avoir avec une autre épidémie en cours, celle du syndrome dit main-pied-bouche. « Au début, les symptômes sont les mêmes : fièvre et pustules. On risque de les confondre. Tu dois être très prudent. »
La France comptait jeudi 330 cas confirmés d’infection par le virus de la variole du singe, selon les autorités sanitaires. Une première femme infectée, qui déclarait avoir été en contact avec un partenaire présentant une éruption cutanée, venait de s’identifier en France.