Le ministre de l’Education nationale a annoncé ce samedi que le salaire des enseignants qui débuteront leur carrière en 2023 passerait à 2.000 euros net par mois.
Pap Ndiaye, le ministre de l’Éducation nationale, a répondu à une demande que les enseignants et les syndicats formulent depuis un certain temps : la revalorisation des salaires. Dans un entretien au Parisien, il annonce que la rémunération des nouveaux enseignants passera à 2 000 euros nets par mois à partir de 2023.
Actuellement, le salaire mensuel se situe entre 1 500 et 1 800 euros, selon que l’enseignant est stagiaire ou à temps plein. L’augmentation de salaire sera divisée en deux parties. “La première sera inconditionnelle et s’appliquera à tous les enseignants”, a déclaré Pap Ndiaye, dont l’arrivée au gouvernement avait suscité la polémique.
Rendre le métier plus attractif
Le ministre a également évoqué le fait qu’un deuxième «partage des salaires [sera] conditionnement à de nouvelles tâches. “Il s’agit de mieux rémunérer les enseignants, et d’ajouter une prime pour ceux qui veulent aller plus loin”, a-t-il dit, sans préciser la nature de ces tâches supplémentaires.
L’objectif est de rendre le métier plus attractif, car l’Education nationale peine à attirer les jeunes. Vendredi, le premier syndicat d’école primaire, le Snuipp-FSU, a tiré la sonnette d’alarme après la proclamation des résultats du concours externe des professeurs des écoles d’Ile-de-France. “Nous n’avons qu’un poste d’enseignant sur trois occupé en Ile-de-France, c’est catastrophique”, a déclaré à l’AFP la secrétaire générale du Snuipp-FSU, Guislaine David.
A l’Académie de Versailles, la plus grande de France, 424 futurs professeurs ont été admis pour 1 430 places proposées au concours. Alors la rentrée en septembre semble déjà très difficile.