Tout au long du week-end, la police a effectué des contrôles pour conduite en état d’ébriété. L’année dernière, en Belgique, il y a eu plus de 3.500 accidents avec un conducteur sous l’emprise de l’alcool. Aujourd’hui, une de nos équipes a pu accompagner les gendarmes de la zone Boraine dans leurs contrôles. Vous verrez de nombreux automobilistes conduire sous les effets : alcool, drogues et plus encore.
Nous accompagnons une équipe de police à Saint-Ghislain. Une voiture est arrêtée en raison d’un problème avec la plaque d’immatriculation. Il y a un manque d’assurance. Très vite, c’est alors l’attitude du conducteur qui pose question. “On le voit, t’es ‘wou’ (ndlr : sur la lune). Ça fait longtemps que tu me dis que tu viens de te réveiller, mais quand on va pas bien, on ne prend pas de retard la roue », dit-il. a déclaré Bertrand Caroy, chef du service de la circulation routière de la zone de police Boraine.
Le test d’alcoolémie et le test salivaire sont négatifs. L’automobiliste reconnaît alors avoir pris certains médicaments. “Combien de grammes pour le diazépam ?” demande le policier. « 10 mg », répond le chauffeur. “Tu sais ça se prend, quand même… ça a des effets de somnolence résiduelle, il y a des propriétés anxiolytiques, sédatives, amnésiques et hypnotiques”, explique Bertrand Caroy.
Ce type de problème est de plus en plus fréquent aujourd’hui. “On voit bien que vous n’êtes pas dans un état normal. Donc, ça ne correspond pas à une conduite logique et sécuritaire. Je préviens donc le procureur du Roi. On verra ce qu’il dira. Mais il y a de fortes chances que son chauffeur le permis sera révoqué.”, conclut l’inspecteur.
Il essaie de perdre le contrôle
Un autre conducteur a tenté d’échapper au contrôle. “Mes camarades de classe vous ont demandé de vous arrêter deux fois. Coupez le moteur s’il vous plaît ?”, a demandé un policier.
Pas en vain, le résultat du test d’alcoolémie est positif. “Dans le sang, on est à 1,7 gramme. C’est important. Là, je dois sortir ton permis de conduire pendant deux semaines”, réagit Bertrand Caroy au résultat.
Ils se sont arrêtés, ont changé de place
Autre véhicule, autre situation. Le conducteur a changé de siège avec le passager juste avant le point de contrôle. Un changement détecté à distance par la police. Après plusieurs tests à l’alcool, le résultat tombe : il est positif. “Le monsieur savait très bien qu’il avait consommé des boissons alcoolisées, alors il a demandé à sa femme de conduire. Ils se sont arrêtés, ils ont bougé. […] Si on voit qu’ils ont changé de place, on ira automatiquement plus loin dans le contrôle”, explique Bertrand Caroy.
Cannabis positif
La police ne trouve que des automobilistes sous l’influence de drogues ou d’alcool. Un véhicule avec trois jeunes est arrêté et fouillé. La police découvre du cannabis. Le conducteur admet qu’il en fumait quotidiennement le soir. Bertrand Caroy montre le résultat du test : le conducteur est sous l’effet du cannabis. “Il est 17h04, et je veux dire retirer mon permis de conduire pour une quinzaine de jours”, précise-t-il à l’époque.
Pour lui, comme pour le reste des conducteurs fautifs, un procès-verbal sera adressé au parquet. Il décidera ensuite de la sanction en fonction de l’historique du pilote.