Il a fallu attendre 1953 pour disséquer la structure de ces deux molécules. Elles sont assez simples : des bases azotées formées de petites molécules d’adénine, de cytosine, de guanine, d’uracile, qui portent le patrimoine génétique. Ils vont se lier à un sucre, qui va se lier aux phosphates, pour créer une longue chaîne de 5 000 à un million de bases azotées. C’est la lecture de ces bases qui en fera la matière nécessaire à la vie, dit Pasquale Nardone.
L’expérience Miller-Urey, en 1953, a été réalisée à partir d’une “soupe primordiale” composée de vapeur d’eau, d’ammoniac, d’hydrogène et de méthane, qui devait constituer la Terre il y a 4 milliards d’années.
Les chercheurs ont chauffé cette “soupe” d’éléments essentiels, injecté des étincelles électriques et ont pu observer qu’au bout de quelques jours, spontanément et naturellement, la chimie organique produisait l’apparition d’acides aminés et de ces fameuses bases azotées, donc de molécules organiques.