9h12 : Géorgiens formés au droit international à Kyiv
Il a son avant-bras tatoué : « N’oublie jamais, ne pardonne jamais » est écrit dessus. Le chef de la Légion nationale de Géorgie, Mamuka Mamulashvili, écoute attentivement une présentation sur la nécessité pour les combattants étrangers en Ukraine de respecter le droit international. L’événement est organisé à Kyiv par une ONG suisse, “Appel de Genève”, dont la fonction est, avant tout, de transmettre les rudiments du droit international aux combattants étrangers venus aider les Ukrainiens à affronter l’armée russe, résume Marie Lequin, chef. de la “région eurasienne”.
A Kyiv, il veut mettre en garde contre d’éventuelles “lignes floues” dans la guerre, soulignant “l’importance de séparer le travail humanitaire des opérations militaires”. Mamoulashvili se défend de toute confusion : le travail de ses hommes et des ONG est complémentaire, dit-il. Il dit que ses équipes “apportent de la nourriture” aux populations locales, “que les ONG distribuent ensuite aux habitants”, dans une synergie positive.
“D’un point de vue civil, il est encore difficile de comprendre si vous devez aider humanitairement ou si vous devez mener des opérations militaires pour protéger les civils”, a déclaré Marie Lequin à Mamoulashvili. Pour elle, “il est très difficile de savoir si la présence de ces militaires” peut faire des ONG opérant sur le terrain “des cibles ou non”. Depuis le début de l’invasion russe, certains combattants ukrainiens ont utilisé des écoles pour loger des soldats ou des bus qui servaient autrefois aux écoliers pour transporter des soldats.