Ultra Pinot
Outre le journal sur la popularité de Thibaut Pinot, Le Monde s’est entretenu avec le CUP. Quoi ? Le Comité Ultra Pinot. Ce groupe – dont le nom fait référence au groupe de supporters du PSG, club préféré de Pinot – encourage le GOAT de Melisey sur Twitter et le voit déjà lever les bras au sommet de “la Planche”. L’un de ses membres, Humbert, nous raconte les raisons de cet amour pour le plus célèbre propriétaire de chèvres sur Instagram et en Haute-Saône.
« La carrière de Thibaut est moins linéaire que d’autres, avec de petites performances : échecs terribles ou victoires prestigieuses, il monte très haut et très bas, souvent avec une charge émotionnelle plus forte. Et bien sûr il y a sa personnalité un peu OVNI dans ce milieu, réticent au système stellaire, sauvage mais simple, et la petite mythologie qui s’est créée autour de lui, pêche, chèvres, barbecue, blagues d’école avec ses copains Vichot & co. .. ”
« Sans chercher la rumeur, Thibaut s’amuse de cette notoriété sur Twitter. Il n’est pas lisse, sans tomber dans la gratuité ou le non-sens, et donc assez rafraîchissant par rapport à ses congénères souvent très polis. Il y partage ses passions hors vélo (PSG, Ultras, causes animales, etc.) et n’hésite pas à parler franchement de sujets fâchés (le chapitre de Noël récemment), ce qui a encore gonflé ma popularité, je pense. »
« A vélo, Thibaut court comme il est : sans se cacher, avec son authenticité, ses atouts, ses défauts. C’est un gars normal, avec qui on peut s’identifier. On est plus ou moins de sa génération, on a des délires assez similaires, on se dit qu’on pourrait être amis avec lui. Son destin frustré, son côté tête de mule… Sur la moto, ce n’est pas le plus grand des stylistes, et il est assez lisible, mais il a un truc, il “détache” (comme disait Marci Madiot). Et quand il est vraiment en mission… Ce qui est fort : on ne le voit que pour son apparence sombre et habitée, dans les grands jours (Lombardie 2018 par exemple, ou récemment l’étape qu’il a remportée dans les Alpes). »
“Avec 2019, il y a eu un déclic pour Pinot car c’était la seule fois dans l’histoire récente qu’on croyait vraiment qu’un Français pouvait gagner le Tour… Il était vraiment en route pour… Et sa carrière dans son ensemble était emblématique de toute sa carrière : espoir grandissant – échec – rebond – triomphe – drame absolu… Il s’est révélé tel quel aux yeux du public du Tour. »