Coronavirus en Belgique : “Si ça commence à dérailler, on intervient”

Alors que de nombreux experts prévoyaient un été doux sur le plan sanitaire, la récente remontée de la pollution pourrait réorganiser les palmarès.

Selon les chiffres de l’Institut de santé publique Sciensano, publiés vendredi, les nouvelles contaminations repartent à la hausse en Belgique. Entre le 28 juin et le 4 juillet, 6 271 nouveaux cas ont été détectés en moyenne par jour, soit 43 % de plus que la semaine précédente. Au cours de la même période, une moyenne de 20 600 tests quotidiens ont été effectués, avec un taux de positivité de 30,8 %.

Les nouvelles hospitalisations sont également en hausse. Entre le 1er et le 7 juillet, Sciensano a enregistré en moyenne 138,7 hospitalisations quotidiennes pour le Covid-19 : une augmentation de 27 % par rapport à la précédente période de référence. Cela porte le nombre de personnes actuellement hospitalisées à un total de 1 660, dont 87 prises en charge en réanimation.

Une charge toujours limitée

La situation reste sous contrôle, selon le porte-parole interfédéral Yves Van Laethem : «La charge de travail des hôpitaux reste relativement limitée“Un constat partagé par le virologue Steven Van Gucht.”Je ne m’attends pas à ce que les hôpitaux aient des problèmes au cours des prochaines semainesconfier l’expert aux colonnes de Agenda. Fin 2020, plus d’un millier de personnes se trouvaient en soins intensifs. Nous en sommes encore loin. »

Si l’évolution épidémiologique ne semble pas les inquiéter outre mesure, d’autres experts tirent la sonnette d’alarme et n’excluent pas un rebondissement dans les semaines à venir. “Si la situation est vraiment hors de contrôle, nous devons être prêts à prendre temporairement des mesures supplémentaires.Est commentaires“, a prévenu mercredi l’infectiologue Erika Vlieghe auprès de nos confrères du Du matin.

Le cabinet Vandenbroucke chronomètre

Au sein du gouvernement fédéral, l’heure n’est pas à l’alarmisme malgré le redshift de tous les indicateurs. “Nous ne sommes pas trop inquiets, car nous voyons qu’au Portugal la vague a duré deux mois puis s’est améliorée.indique le cabinet du ministre de la Santé Frank Vandenbroucke (Vooruit), qui ne prévoit pas de nouvelles restrictions dans l’immédiat. Aucun Codeco n’est prévu. Si les choses commencent à mal tourner, nous interviendrons, mais il n’y a pas de nouvelles mesures dans l’air.

Le cabinet socialiste dit toutefois suivre la situation de près. “Revenons en mode Covid. Nous suivons les chiffres au jour le jour. Nous disons aux gens : pensez au personnel soignant et n’engorgez pas les hôpitaux. Faites-vous tester si vous présentez des symptômes. Et prenez des précautions si vous êtes à risque. Ce n’est pas une honte de porter le masque. Si vous voyez des amis, il est préférable de le faire à l’extérieur. Si tu vas à un festival et que tu vois ta grand-mère le lendemain, mets un masque.”

Le renfort, la meilleure défense

Face au risque de formes graves, la vaccination reste l’arme la plus efficace, rappellent ensemble autorités et experts. “Nous continuons à insister sur le renforcement : il est temps de prendre la troisième ou la quatrième dose. Pour le moment, on voit surtout à l’hôpital des patients immunodéprimés et des patients n’ayant pas reçu la dose de rappel.», observe le cabinet Vandenbroucke.

Parmi les personnes de plus de 65 ans qui ont reçu leurs renforts, 2,7 personnes sur 100 000 se retrouvent en soins intensifs. Parmi ceux qui n’ont pas été vaccinés, 5,4 personnes pour 100 000, soit bien plus, se retrouvent en soins intensifs.prévient Steven Van Gucht, toujours à Agenda. Donc la vaccination aide toujours, et les anciens vaccins fonctionnent toujours bien. »

Pour rappel, une nouvelle campagne de vaccination débutera en septembre pour assurer une protection maximale de la population en automne et en hiver.

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