Ainsi bien souligné, chaque nouvelle étape franchie pour comprendre la construction du cœur, premier organe formé au cours du développement embryonnaire, est forcément précieuse. Dans ce domaine, sous la direction du Pr Cédric Blanpain, des chercheurs du Laboratoire Cellules Souches et Cancer de l’Université Libre de Bruxelles en collaboration avec l’équipe du Dr Fabienne Lescroart, de l’unité du Centre de Génétique Médicale de l’Inserm de Marseille à Aix-Marseille. University, viennent de signer une nouvelle publication dans la revue Nature Cell Biology.
Le cœur est issu de différentes populations de progéniteurs cardiaques, exprimant Mesp1, le gène qui agit comme conducteur dans la spécification et la différenciation cardiaque de ces cellules progénitrices. Dans leurs travaux, des chercheurs belges et français ont défini “les mécanismes par lesquels Mesp1 pourrait se lier à l’ADN et induire la réorganisation de régions clés du génome, pour permettre la régulation de l’expression de gènes importants dans la spécification et la différenciation des progéniteurs cardiaques“.
Vers de nouvelles stratégies thérapeutiques
Pour le professeur Blanpain, “Comprendre les caractéristiques moléculaires et les mécanismes associés à la spécification précoce des progéniteurs cardiaques dans différents types de cellules cardiaques sera important à l’avenir pour développer de nouvelles stratégies thérapeutiques. Ainsi, un progéniteur cardiaque pourrait être chargé d’adopter une destination cardiaque ou vasculaire définie qui pourrait être utilisée à des fins de thérapie cellulaire pour les maladies cardiaques.“.
L’étude devrait permettre de mieux comprendre les cardiopathies congénitales. “Il semble clair que ces gènes sont impliqués à des stades très précoces du développement cardiaque et qu’une anomalie à ces stades critiques peut entraîner des malformations cardiaques congénitales.», ajoute le Dr Fabienne Lescroart.