Macron met de côté les critiques d’Uber Files : “L’un m’affecte sans émouvoir l’autre” (vidéo)

Les dossiers d’Uber ont révélé un “accord” entre Uber et Emmanuel Macron qui aurait facilité l’implantation de l’entreprise en France. Un accord que le président français “assume pleinement”.

Emmanuel Macron. – MAXPPP. Par AFP Publié le 12/07/2022 à 17:00 Temps de lecture : 3 min

Les Dossiers Uber, une enquête basée sur des milliers de documents internes d’Uber impliquant Le Soir, ont révélé l’existence d’un “accord” secret entre Uber et Emmanuel Macron lorsqu’il était ministre de l’Economie sous François Hollande (2014-2016). Cet accord, qui aurait facilité l’implantation d’Uber en France, est largement critiqué par l’opposition.

Le président s’est défendu mardi en insistant sur les “milliers d’emplois” créés. “Je suis très fier (…), il est très difficile de créer des emplois sans entreprises ni entrepreneurs”, a ajouté le chef de l’Etat. “Je le referais demain et après-demain”, a-t-il insisté après avoir visité le site de la société STMicroelectronics près de Grenoble. “Comme dirait un de mes prédécesseurs, l’un m’affecte sans émouvoir l’autre”, a insisté le chef de l’Etat en référence à une phrase attribuée à Jacques Chirac.


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Le sondage publié dimanche par Le Monde s’inscrit dans le cadre d’une vaste enquête sur Uber impliquant une quarantaine de journaux internationaux. A partir de divers témoignages et documents, dont de nombreux échanges de SMS, Le Monde conclut à l’existence d’un “accord” secret entre Uber et Emmanuel Macron à Bercy. Le journal fait état de réunions au cabinet du ministre, de nombreux échanges (rendez-vous, appels ou SMS) entre les équipes d’Uber France et M. Macron ou ses conseillers, citant notamment des comptes rendus de réunions rédigés par le lobbyiste Mark MacGann.

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Les oppositions se sont poursuivies mardi accusant le chef de l’Etat de défendre les intérêts d’Uber au moment où l’entreprise développait sa présence en France, alors qu’il était lui-même ministre de l’Economie de François Hollande (2014-2016). Les formations qui composent l’alliance de gauche Nupes vont réclamer une commission d’enquête parlementaire, a confirmé le chef du PS, Olivier Faure. “Voilà un ministre qui (…) discrètement, secrètement, a passé un marché avec l’entreprise dont tout le monde sait qu’elle était la meilleure offre sociale, qui a été le cheval de Troie de la destruction d’une partie de notre code du travail”, a critiqué LCI. Le Rassemblement national veut lancer une mission d’enquête, a annoncé son président Jordan Bardella, selon qui M. Macron était à Bercy “le point d’entrée des intérêts privés en France”.


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“J’ai fait venir des entreprises, j’ai aidé des entrepreneurs français, j’ai aidé surtout des jeunes, à qui on n’a pas proposé d’emploi, qui venaient de quartiers difficiles, qui n’avaient pas la possibilité de trouver du travail pour la première fois de leur vie, et pour des milliers d’entre eux . », a plaidé mardi le président Macron.

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