Bien que le risque de pénurie de gaz naturel en Belgique soit extrêmement faible, la pénurie attendue dans les pays voisins fait déjà grimper les prix du gaz en Belgique, ce qui est très préjudiciable à l’industrie et donc à notre économie. “Je crains que nous ayons beaucoup moins de production industrielle cet hiver, car les entreprises ne pourront plus payer les prix de l’énergie et décideront d’arrêter temporairement la production.explique Joannes Laveyne, chercheuse en énergie à l’UGent, qui estime que 55% de la consommation de gaz en Belgique est utilisée par les ménages. “Il est donc logique d’économiser là-dessus, il continue. Pour l’industrie, c’est plus difficile. Ils utilisent le gaz comme matière première pour des procédés chimiques ou pour produire de la chaleur à haute température. Il ne peut pas être immédiatement remplacé par des alternatives. Certaines entreprises peuvent passer aux combustibles liquides, mais cette possibilité est limitée. J’ai peur que cet hiver nous ayons beaucoup moins de production industrielle, car les entreprises ne pourront plus supporter les prix de l’énergie et décideront d’arrêter temporairement la production ».
Pour le secteur industriel, il est donc important aujourd’hui d’économiser l’énergie. “Compte tenu de la situation, nous devons continuer à dire aux entreprises d’économiser chaque kilowattheure, déclare Peter Claes, directeur de Febeliec, la fédération des industriels consommateurs d’énergie. Nous devons être économes et faire tout ce que nous pouvons. On peut réduire la température à certains endroits, être autonome en énergie, éteindre les lumières s’il n’y a personne dans la pièce, même si cela peut réduire la productivité dans certains cas et tant que la sécurité est garantie.