L’histoire tragique de la jeune fille a été citée par le président Joe Biden pour dénoncer la décision de la Cour suprême de ne plus garantir le droit à l’avortement.
Article écrit par
Publié le 13/07/2022 23:39
Temps de lecture : 1 mn.
Une conséquence dramatique. Une fillette de 10 ans, enceinte après un viol, a dû quitter son Etat de l’Ohio pour se faire avorter en raison de la récente décision de la Cour suprême, a confirmé mercredi 13 juillet un policier. Son histoire tragique, initialement rapportée par un gynécologue de l’Indiana, a été citée vendredi par le président Joe Biden pour dénoncer la décision de la Cour suprême du 24 juin de ne plus garantir le droit à l’avortement.
Le procureur général de l’Ohio, Dave Yost, dont l’État a immédiatement interdit les avortements après six semaines de grossesse, avait exprimé des doutes quant à sa véracité. “Cela ressemble à une invention”, a-t-il déclaré. La police de Columbus a cependant arrêté un suspect, et lors de sa comparution devant un juge mercredi, un enquêteur a confirmé les détails de la tragédie, a rapporté le journal Columbus Dispatch.
Un avortement en Indiana
L’officier, Jeffrey Huhn, a déclaré au magistrat que la mère de la victime avait informé les services locaux de protection de l’enfance de la grossesse de sa fille le 22 juin et qu’elle l’avait ensuite confisqué à la police. La jeune fille s’est fait avorter le 30 juin dans l’État voisin de l’Indiana, où les avortements sont toujours légaux et où les restes de l’embryon sont soumis à des tests génétiques pour confirmer les liens avec le suspect, a indiqué la police.
Depuis l’arrêt de la Cour suprême, une dizaine d’Etats conservateurs ont interdit l’avortement sur leur sol. La plupart offrent une exception pour protéger la vie de la femme enceinte, mais pas toujours en cas de viol ou d’inceste.
Partager :
Partager sur Twitter Partager sur Facebook Partager par e-mail Partager le lien