Emmanuel Macron, accompagné du maire de La Teste-de-Buch, Patrick Davet, et du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, lors d’une rencontre avec les pompiers, à La Teste-de-Buch, près d’Arcachon, en Gironde, le 20 juillet . 2022. BOB EDME / AFP
Emmanuel Macron l’avait promis peu avant sa victoire. “Ce quinquennat sera écologique ou il ne sera pas”, a-t-il déclaré lors de son meeting à Marseille le 16 avril. Trois mois plus tard, après une campagne présidentielle où l’environnement était très absent des débats, l’urgence climatique était rappelée au chef de l’Etat. Du coup, par la canicule qui a touché le pays pendant plusieurs jours, et de façon spectaculaire, par les “mégafocs” qui ont mis le feu au pays, notamment en Gironde où environ 20 600 hectares de pins ont brûlé en l’espace d’une semaine. Le mercredi 20 juillet, alors qu’il est apparu que l’incendie était maîtrisé, le président s’est déplacé sur les lieux, à la Teste-de-Buche, dans le bassin d’Arcachon non loin du célèbre camping Les Flots bleus aujourd’hui réduit en cendres, puis en Langon, au poste de commandement du feu de Landiras.
Saluant la “chaîne humaine” qui s’est déployée pour “battre la bête qu’est le feu”, le chef de l’Etat s’est d’abord ému de gratitude envers les pompiers, “héros absolus” qui se sont salués un à un, avec des personnels de la sécurité civile, également élus. Les responsables et tous les bénévoles se sont mobilisés pour venir au secours des 36.000 évacués et affronter les flammes “d’un des plus grands incendies de notre histoire”, a-t-il décrit. “Je veux vous dire ici la solidarité de la nation et mon immense fierté (…) de voir cette force d’âme chez nos élus, chez nos compatriotes, chez nos pompiers, chez ceux qui se mobilisent”, a-t-il déclaré. énuméré annonçant la réquisition de deux hélicoptères civils pour assister au travail des sapeurs-pompiers.
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Après la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine, Emmanuel Macron fait face ici, une fois de plus, à l’inédit et au tragique. En décrivant la situation, le contrôleur général Marc Vermeulen, chef des sapeurs-pompiers de Gironde, n’a cessé de partager sa surprise. Après le 14 juillet, lorsque les températures sont montées à 40°C, les troncs des pins âgés de 20 ans “ont explosé sous la chaleur”, a-t-il dit, rappelant avoir passé un temps redouté “à perdre deux garçons”.
Une campagne de prévention
Cette situation exceptionnelle aura rendu Emmanuel Macron encore plus “fier” de ses compatriotes. “Malgré cela, il n’y a pas de victimes”, a-t-il souligné. Il est vrai que certaines habitations, des campings, un restaurant… auront été retirés de la carte, mais vu la catastrophe à l’œuvre, la catastrophe semble avoir été contenue. Et c’est un message d’optimisme et de volontarisme que le chef de l’Etat a voulu faire passer, alors que les Canadairs s’agitent encore dans le ciel, pour évoquer “le lendemain”.
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