Si le Royaume-Uni reproche à la France les embouteillages de Douvres, outre-Manche, le Brexit en est responsable.
Vendredi, de nombreux vacanciers étaient bloqués pendant des heures avant de pouvoir accéder au port de Douvres (sud-est de l’Angleterre), l’un des principaux points d’accès au continent.
Le directeur général du port de Douvres, Dough Bannister, qui avait accusé les autorités françaises de réduire le nombre de policiers français aux frontières, a toutefois souligné qu’il faut reconnaître que “dans un post-Brexit”, les délais pour l’embarquement va augmenter.
Côté français, le préfet de la région des Alts-de-France, Georges-François Leclerc, a reconnu un retard dans la mise en place complète du dispositif prévue vendredi en raison d’un incident de signalisation dans le tunnel sous la Manche et d’un accident de la circulation sur la M20. . autoroute
“Qui peut croire que, parce que les renforts français arrivent avec une heure de retard, c’est tout un système qui déraille ?”, s’est-il interrogé samedi, lors d’une conférence de presse à Lille.
“Le travail a été fait côté français” en renforçant les effectifs, qui sont passés de 120 habituellement à 200 les week-ends d’été, durant lesquels 9 à 10.000 véhicules sont attendus par jour, au lieu des 4 à 5.000 habituellement, disait-on. rock. .
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“prévisible”
“L’an dernier, il y a eu le Covid : on découvre le Brexit” et son impact les jours de pointe, a relevé le préfet, appelant le port de Douvres à prendre des dispositions pour multiplier les points de contrôle.
A l’occasion de ces troubles, des informations de presse ont refait surface sur les réseaux sociaux selon lesquelles le gouvernement britannique aurait rejeté, fin 2020, une proposition de 33 millions de livres sterling pour doubler la capacité de contrôle de la partie française.
Malgré les explications des autorités françaises, la ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss, en campagne pour succéder au Premier ministre Boris Johnson, persiste à incriminer la France.
“Le fait est que les autorités françaises n’ont pas mis assez de personnel à la frontière”, a-t-il dit, estimant qu’il appartient à la France de débloquer la situation. “Je suis très clair avec eux là-dessus”, a-t-il ajouté.
Mais pour Lucy Moreton, du syndicat britannique ISU, qui représente les gardes-frontières, la perturbation est un résultat “prévisible” du Brexit. “C’est le moment choisi pour frapper”, a-t-il déclaré à la BBC.
Si les difficultés aux abords immédiats du port de Douvres semblaient s’être atténuées samedi après-midi, d’importantes difficultés sont appelées sur l’un des axes qui permettent l’accès au port et au tunnel sous la Manche.