Attachés en première période, plus lâchés par la suite, les Bleus ont regardé les Allemands dans les yeux. Sauf dans leur zone, où personne ne supportait la vue d’une double buteuse Alexandra Popp. Dans une autre démonstration éblouissante, l’avant-centre a hissé le sien en finale de l’Euro.
Allemagne 2-1 France
Buts : Popp (40e, 76e) pour l’Allemagne // Frohms (45e, CSC) pour la France
Tout le monde semble connaître l’histoire. Au final, l’Allemagne gagne et tout le monde. C’est insupportable. C’est un cliché. Mais cela, le Femmes s’amortir. Alors les joueuses de Martina Voss-Tecklenburg ont raconté une histoire bien connue : elle n’est pas ridicule, encore plus à l’aise en seconde période, la France a gardé son rang. Elle a aussi perdu, dépassée par une formation plus mature, plus efficace menée par une joueuse, Alexandra Popp, qui se revendique la plus grande. bombardier de cette compétition.
Diani, pot et poteau
Un peu inhibées par le défi, les deux sélections débutent piano-piano. L’Allemagne, qui n’a encore encaissé aucun but dans l’épreuve, préfère la possession prudente aux attaques verticales, tout en assurant un maximum de pression dès que le cuir s’interpose entre les pieds du Français. Un peu plus discrets, les bleus s’appuient sur les projections de Geyoro, la sérénité défensive de Renard et la précision technique de Cascarino. Neutralisée, la France ne sait pas dans l’ensemble quoi faire devant, comme Diani. L’ailier du PSG recherche un excès d’individualisme non souhaité, notamment en oubliant Malard, bien lancé dans l’axe à la demi-heure. Les joueuses de Corinne Diacre babillent un peu leur foot et Alexandra Popp n’hésitera pas à appeler. dans l’ordre : l’avant-centre force d’abord Peyraud-Magnin à frapper une belle volée sur coup franc. Puis, profite d’un bon centre de Huth pour enfoncer les filets du gardien français, séché d’une reprise de volée à la première tentative. Cinquième but en autant de matchs pour le joueur de Wolfsburg. Un sale tour sur la caboche du bleu ? Oui mais non Pas encore dans son assiette, Diani a dégainé une magnifique frappe du droit des 20 mètres, qui a successivement touché le poteau, puis Frohms, pour terminer son parcours derrière la ligne de but. Un pion splendide, lançant une rencontre qui a soudainement explosé.
Cim del Popp
Changement de cartes dans la deuxième partie. Diacre libère Malard pour que Bacha prenne le contrôle au milieu et jette Mateo dans l’arène au moment du but, la France prend le contrôle collectif, tandis que Diani, placé dans l’axe, fait peur à la défense allemande. Mais c’est Renard, d’une tête en corner, qui a bien failli ne pas battre l’adversaire, sauvé par un arrêt réflexe de Frohms. L’Allemagne laisse passer l’orage et peut à son tour faire souffler l’orage. Les bleus ne résisteront pas. Huth dessine un centre dans la surface et Popp, irrésistible, domine son monde pour envoyer une superbe tête dans la cage française. Un pion à la Gerd Müller, à la Klose, à la Rudi Völler. En allemand, quoi ? Les ouailles de Deacon ne peuvent que céder et laisser l’Allemagne partir en finale contre l’Angleterre dimanche prochain. Allemagne (4-3-3) : Frohms – Gwinn, Hendrich, Hegering (Doorsoun-Khajeh, 81e), Rauch – Magull (Dallmann, 68e), Oberdorf, Däbritz (Lohmann, 69e) – Huth, Popp, Brand. sélecteur : Martina Voss-Tecklenburg.
France (4-3-3) : Peyraud-Magnin – Perisset, Mbock, Renard, Karchaoui – Geyoro, Bilbault, Toletti (Sarr, 80e) – Diani, Malard (Bacha, 45e+3), D. Cascarino (Matthieu, 61e) Sélecteur: Corinne Diacre.
Par Adrien Candeau