Ce week-end, en compagnie de militants dans un salon de discussion sur Internet, Jean-Luc Mélenchon a résumé : “Il ne nous reste plus que 285 places sur les 289 et, avec 406 seconds tours, c’est clairement jouable !” Sa voix est enjouée, motivée comme à la veille d’une élection présidentielle. Il se moque de ceux qui le jugent incapable d’accéder à la « primauté ». Mélenchon aime ce mot venu d’Afrique francophone pour qualifier le poste de premier ministre. Sur un ton enjoué, il plaisante sur Emmanuel Macron, parti jeudi pour Kyiv. “Le garçon a fui deux jours avant une élection aussi décisive ! En fait, il réfléchissait à une procédure, alors il planifiait sa visite depuis longtemps. Pas de chance pour eux, nous sommes tombés dessus…”
Dans la cour d’une école du 5e arrondissement de Paris, qui devrait être prise, le secrétaire national des écologistes, Julien Bayou, ironise également. “Chers membres du gouvernement, hydratez-vous, buvez frais, nous sommes là !” Surtout, ils n’ont pas le sentiment que l’hostilité manifeste de leurs adversaires puisse les affecter. Vendredi, aux côtés de Mélenchon pour une ultime campagne sur le thème de la canicule, Bayou a dit l’objectif : “Face aux insultes, on veut donner une image de calme, de cohérence, de lucidité…”.
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