Gérard Larcher estime que la présidence de la commission des finances de l’Assemblée nationale “devrait revenir” à la Concentration nationale, car c’est “le premier groupe d’opposition”
Emmanuel Macron est “responsable de la défaite” de son camp aux législatives de mercredi, a déclaré Gérard Larcher, le président du Sénat républicain, dans un entretien au Parisien. Le pays “risque d’être difficile à gouverner” et “pour ma part, je veux un dialogue dans l’intérêt de la France”, explique-t-il.
Alors que le chef de l’Etat a rejeté mardi la démission de la Première ministre Elisabeth Borne, M. Larcher juge que “il n’est pas responsable de la défaite, c’est le président”. “Un profond changement d’attitude de la part du président s’impose” face à son parcours politique et à la “défaite historique” de son camp, insiste-t-il.
Quant à la dissolution de l’Assemblée nationale, « elle a la prérogative, mais le peuple souverain vient de décider. Il faut se méfier des solutions de confort. » “C’est vraiment en cas de blocage du pays que la Constitution a prévu cette porte de sortie, rendant la parole au peuple”, rappelle le président du Sénat. C’est maintenant au tour d’Emmanuel Macron de “faire des propositions”, a déclaré M. Larcher, soulignant que rencontrer les chefs de parti comme l’a fait mardi le chef de l’Etat “devrait être une habitude”.
Le « bilan politique » d’Emmanuel Macron est « le résultat de la verticalité de son gouvernement » et montre « les limites des « deux » : 72 députés pour LFI et 89 pour le RN », et « le Front républicain a disparu ».
Du côté de LR, “nous sommes clairement dans l’opposition”, (…) mais notre ligne de conduite est dans l’intérêt de la France et des Français”, assure-t-il.
Faut-il travailler avec le futur groupe du Rassemblement national à l’Assemblée ? “Nous n’avons pas la même histoire et ne partageons pas les mêmes valeurs, mais ce sont des élus de la République”, a déclaré M. Larcher. Et le président de la commission des finances de l’Assemblée “devrait [leur] revient “parce que “le RN est le premier groupe d’opposition”.
Alors que le président républicain Christian Jacob est sur le point de démissionner, Gérard Larcher affirme également que le parti peut “trouver un espace politique entre un macro-régime défaillant et les deux extrêmes”. Laurent Wauquiez, souvent cité pour avoir succédé à M. Jacob, “a, bien sûr, les qualités, mais nous n’avons pas encore ouvert cette séquence”, précise M. Larcher, soulignant qu’il sera lui-même “l’avocat de l’unité et de l’unité”. ”.
Il “regrette” également que Nicolas Sarkozy ait “choisi de quitter sa famille politique” pour soutenir les candidats de la majorité. “La page est tournée”, conclut-il.