Élu à l’étranger entre résignation et déception après la candidature de Yaël Braun-Pivet à la présidence de l’Assemblée nationale
L’annonce de la candidature de la ministre des Outre-mer, Yaël Braun-Pivet, à la présidence de l’Assemblée nationale, un mois après sa nomination, a suscité la colère mais surtout la résignation chez les élus à l’étranger.
Elie Calife, député socialiste nouvellement élu de la Guadeloupe, a fait part ce jeudi matin de sa “profonde déception de constater qu’une fois de plus, ce gouvernement prête peu d’attention” aux territoires d’outre-mer, dans un communiqué. “Au-delà des belles paroles entendues récemment, de la nouvelle considération gouvernementale affichée après le cri de rage lancé dans les urnes par notre peuple, ce nouveau gouvernement maintient la même attitude brutale, distante, voire indifférente envers nos territoires”. , a-t-il ajouté, exhortant le Premier ministre “à ne pas laisser le ministère des Outre-mer sans capitaine”.
Pour plusieurs autres élus à l’étranger, interrogés par l’Agence France-Presse, le temps de la démission est révolu. “Ce que j’espère, c’est que la personne qui viendra après elle appellera les députés d’outre-mer pour travailler avec eux”, a réagi Jiovanny William, la nouvelle députée de la 1ère circonscription de la Martinique. « Peut-être qu’elle [Yaël Braun-Pivet] Il ne voulait vraiment pas de ce ministère, qui était un petit cadeau qui lui était fait pour le remercier de sa fidélité. Mais qui que ce soit là-bas, nous le ferons », a déclaré mercredi Davy Rimane, député de la 2e circonscription de Guyane, avec le soutien de La France insoumise.
“Ce changement potentiel à la tête du ministère de l’outre-mer est un événement anecdotique, politique politique”, a déclaré l’indépendantiste guyanais Jean-Victor Castor, député de la 1ère circonscription de Guyane. “Nous devons avoir un agenda guyanais. Nous n’ignorerons pas l’agenda de l’Assemblée, mais nous devons avoir notre propre agenda pour construire cette unité, cette réconciliation nécessaire au rapport de force dont nous avons besoin, ici en Guyane.”
Notre journaliste Patrick Roger est revenu, dans l’article suivant, paru ce matin, sur les résultats des élections législatives à l’étranger et sur le nécessaire changement de méthode de l’exécutif à l’égard des territoires d’outre-mer.