L’opposition se voit ainsi donner le pouvoir de bloquer la politique de Joe Biden jusqu’en 2024.
Les républicains ont repris le contrôle de la Chambre des représentants américaine mercredi 16 novembre, après un dépouillement laborieux, selon plusieurs médias américains, se donnant le pouvoir de bloquer la politique de Joe Biden jusqu’en 2024. The New York Times, NBC, CNN, Fox News et CBS prévoyaient que les républicains auraient au moins 218 sièges à la Chambre, soit une majorité de 435. Après avoir échoué à remporter le Sénat, le parti conservateur n’aura qu’une très faible majorité à la chambre basse, loin du « géant ». vague”. » promis par Donald Trump, en raison des résultats plus que contradictoires de ses candidats aux élections de mi-mandat.
Le président américain Joe Biden n’a pas tardé à féliciter le leader républicain de la Chambre, Kevin McCarthy, pour la victoire de son parti, qui a remporté une courte majorité à la chambre basse lors des élections de mi-mandat. “Je travaillerai avec quiconque, républicain ou démocrate, qui voudra travailler avec moi pour agir”, a-t-il déclaré dans un communiqué. Le président a également déclaré que « l’élection de la semaine dernière a démontré la force et la résilience de la démocratie américaine. Il y a eu une réaction massive de la part de ceux qui remettent en question les résultats des élections, la violence politique et l’intimidation.” “Lors de cette élection, les électeurs ont clairement exprimé leurs préoccupations : la nécessité de réduire les coûts… et de préserver notre démocratie”, a-t-il ajouté.
“Les Américains sont prêts pour un nouveau leadership et les républicains de la Chambre sont prêts à agir”, a tweeté Kevin McCarthy. McCarthy pourrait être élu en janvier “speaker”, ou président, de la Chambre pour remplacer la démocrate Nancy Pelosi. Si les projections des médias américains pour tous les sièges se confirment, la performance de Joe Biden constituerait néanmoins le meilleur score pour un président depuis plus de 20 ans aux élections de mi-mandat, élections traditionnellement difficiles pour le pouvoir en place .
Un congrès désormais divisé
Cette faible majorité républicaine à la chambre basse risque toutefois de compliquer le gouvernement. Avec une Chambre républicaine et un Sénat démocrate, le parti de Joe Biden ne sera plus en mesure de faire adopter des projets de loi majeurs par un Congrès désormais divisé. Mais l’autre côté non plus. Les républicains avaient menacé d’annuler certaines mesures prises sous Joe Biden s’ils reprenaient le contrôle des deux chambres. Ils voulaient notamment revenir sur les fonds alloués aux services fiscaux pour embaucher de nouveaux agents, ou sur certaines réformes dans le monde de l’éducation. Les républicains pourraient aussi être plus exigeants sur l’aide de Washington à l’Ukraine. Ils avaient également prévu de s’attaquer au droit à l’avortement ou à la législation sur les armes à feu, ce qui aurait poussé Joe Biden à user de son veto.
Le président de 79 ans ne sera finalement pas contraint de camper dans cette posture défensive. Et, au contraire, il devra user de ses talents de négociateur, hérités de sa longue carrière de sénateur, pour éviter une paralysie de l’administration fédérale (le fameux « blackout »). Mais la main tendue du président risque de heurter un mur rouge, la couleur des conservateurs. Même avec une petite majorité à la Chambre, les républicains auront un pouvoir de surveillance substantiel, qu’ils ont promis d’utiliser pour une série d’enquêtes sur la gestion par Joe Biden de la pandémie ou du retrait d’Afghanistan. Ils pourraient également s’en prendre à leur fils Hunter, accusé d’avoir utilisé son nom pour faire des affaires en Ukraine et en Chine.
Le Parti conservateur vise à exploiter d’éventuelles failles démocrates, en gardant en vue l’élection présidentielle de 2024. Avec sa déclaration de candidature mardi, Donald Trump a lancé une lutte sans merci pour l’investiture du Parti républicain à l’élection de la Maison Blanche.