Euro féminin 2022 : la France écrase l’Italie pour son entrée dans la compétition

Grace Geyoro a marqué trois buts lors du premier match de l’équipe de France en Championnat d’Europe, face à l’Italie, le 10 juillet 2022, à Rotherham (Grande-Bretagne). DAVE THOMPSON / AP

Les Bleus n’ont pas eu le temps. Dernière grande nation à disputer l’Euro de football féminin, les joueuses de Corinne Diacre s’impatientaient à leur camp de base rural d’Ashby-de-la-Zouch, et avaient hâte d’en découdre, dimanche 10 juillet, sur l’herbe immaculée de New York. . Rotherham Stadium (Grande-Bretagne).

Et ça s’est fait entendre, les Françaises partant trop tôt, avant la fin du compte à rebours officiel. Puis ce fut au tour du tableau d’affichage d’agir, sans afficher le chronomètre du match. Quoi qu’il en soit, le Tricolore a mis moins d’une demi-mi-temps pour doubler la mise face à l’Italie (5-1), mais annoncé comme un potentiel épouvantail du Groupe D.

Revivez le match : Euro féminin 2022 : Les Bleues débutent d’une main face à l’Italie

Seize ans presque jusqu’au lendemain de la finale France-Italie du 9 juillet 2006 de la Coupe du monde masculine – perdue par les Bleus aux tirs au but – les Français n’ont pas pris la peine de jouer avec les nerfs de leurs partisans. La lecture du match aurait été si différente si la gardienne Pauline Peyraud-Magnin n’avait pas arrêté le match, laissant du bout du pied droit telle une handballeuse le tir dans la bouche de l’Italienne Barbara Bonansea (4e), tandis que le score était encore vierge.

Joué par Grâce

Après cette chaleur, la tempête est venue Grace Geyoro, auteure d’un triplé et logiquement désignée joueuse de la partie. Blessé lors de la préparation, le voisin du Paris-Saint-Germain est revenu juste à temps pour cette rencontre continentale. Marie-Antoinette Katoto (12e) et Delphine Cascarino (38e) ont complété le tableau de raclée.

Peu utilisée lors de la Coupe du monde 2019, la jeune femme de 25 ans confirme le poids qu’elle a pris dans le jeu en club, à Paris, depuis plusieurs saisons. Le numéro 8 a su accélérer quand le jeu l’exigeait. Le natif de Kolwezi (République démocratique du rival) a profité d’une grande liberté au milieu de terrain pour souvent être proche de la surface, comme sur le premier but (9e), ou le quatrième but (40e).

“J’ai eu beaucoup d’occasions, mes coéquipiers m’ont aussi bien servi, que ce soit dans les centres ou dans les déviations. J’ai essayé au maximum de soutenir les actions”, a décrypté le joueur en conférence de presse, un trophée individuel posé sur le pupitre.

Très expressive dans sa zone technique à chaque but de son équipe et souriante en fin de match, Corinne Diacre a manié le second degré au micro de TF1 en fin de match : “Il faudrait qu’il se blesse plus souvent”, a plaisanté le coach . .

Lire aussi : Euro foot 2022 : les bleus en quête d’un premier grand trophée

Un but et une passe décisive pour Katoto

Le trio des Parisiennes a joué en leur faveur, avec une très remuante Kadidiatou Diani sur leur côté droit, tourmentant à plusieurs reprises l’ailier Lisa Boattin. Marie-Antoinette Katoto a également pesé lourd avec son jeu de service latéral et ses appels aigus. Pour son premier match dans un grand tournoi, le n°9, qu’il sait très attendu, a inscrit un but et délivré une passe décisive.

Après deux matches de préparation remportés sans tête contre des rivaux très faibles – le Cameroun et le Vietnam -, la France a pu compter sur de grosses remontées d’avant-match, comme celles de la capitaine Wendie Renard, de l’ailier Sakina Karchaoui et donc de Grace Geyoro. La foule locale n’était pas satisfaite de celui-là.

⚽️⚽️⚽️⚽️⚽️ Ils ont fait le show ce soir ✨ #FiersdetreBleues #FRAITA https://t.co/12jGokWwzL

– equipedefranceF (@Equipe de France Féminine)

Et si ces succès fluviaux lors de l’avant-tournoi étaient jugés insignifiants face à la faiblesse du rival, cette victoire est un score, face à une équipe que l’on voyait avec plus d’occasions de bouleverser la France.

“On s’attendait à un résultat plus serré et à un match plus disputé”, a reconnu l’entraîneure italienne Milena Bertolini. “La France a déjà beaucoup d’expérience avec ses jeunes joueurs qui sont déjà très forts. L’Italie aura besoin de beaucoup de courage”, a prévenu en marge l’ancienne internationale Patrizia Panico pour Le Monde.

À lire aussi Euro de foot 2022 : les bleus dans la course, retour express et short en cause

Un grand pas vers les quarts

La troisième nation du classement FIFA a brillé face à un pays animé par une philosophie de jeu ambitieuse. Alors les Transalpines ont toujours essayé de relancer le ballon correctement, à partir de passes courtes, et auraient pu faire douter les troupes de Corinne Diacre en cas d’ouverture. Les “Azzurre” ont conservé un match nul prometteur face à l’Espagne le 1er juillet (1-1). Mais l’absence de Valentina Cernoia -positive au Covid-, véritable métronome du milieu italien, s’est fait sentir.

Si les supporters français se sont éparpillés un peu partout parmi les 8.571 spectateurs présents dans les tribunes du New York Stadium, le Tricolore ne s’est pas éparpillé, malgré une fin de match moins maîtrisée. Menées de cinq buts à la mi-temps, les Italiennes ont eu le mérite de sauver l’honneur grâce à Martina Piemonte (76e) et auraient pu encore réduire l’écart en fin de match, si Selma Bacha puis la porte Peyraud-Magnin n’avaient pas fait le nécessaire. deux sauvetages. « Les joueurs sont humains et forcément la deuxième période a été moins bonne, résume Corinne Diacre.

Avec une confortable différence de buts (+4), une nouvelle victoire contre la Belgique le 14 juillet – tenue en échec face à l’Islande (1-1) – assurerait le classement des Bleus pour les quatrièmes le jour de la finale.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés du Championnat d’Europe de football féminin : Vivianne Miedema, buteuse prolifique sur le terrain, engagée à l’extérieur

Walid Kachour (Rotherham, Grande-Bretagne, envoyé spécial)

Leave a Comment

Your email address will not be published. Required fields are marked *