En seulement six mois, la situation est devenue très compliquée pour les acquéreurs en France. Et ce classement établi par Meilleurtaux, et révélé par Les Echos, n’augure rien de bon. Alors que l’inflation a atteint 5,2 % en mai, les taux sont montés en flèche depuis décembre après avoir baissé pendant cinq années consécutives. Si beaucoup de Français ont profité de cette période, désormais, “la hausse des tarifs est bien visible. La hausse qui a commencé lentement en janvier s’est accélérée depuis mars, et n’est probablement pas terminée”, a déclaré Meilleurtaux aux Echos.
Le courtier a donc décidé de classer les villes où les Français ont le plus perdu de pouvoir d’achat et, donc, où l’on ne peut plus acheter autant de mètres carrés avec son budget. Et ce n’est pas dans la capitale, encore moins, que la baisse est la plus importante. C’est à Saint-Etienne que le pouvoir d’achat a évolué le plus défavorablement avec un prix au mètre carré qui est passé de 1 492 euros en décembre 2021 à 1 539 en juin. Les personnes qui veulent s’installer à Saint-Etienne ont perdu 14 m². Pour Meilleurtaux, cela s’explique par « la conjonction de deux facteurs : la hausse du prix au mètre carré […] associés à la hausse des taux d’intérêt.
Baisse des prix à Paris
La préfecture de la Loire est talonnée par Le Mans (-12 m²) et Le Havre (-10 m²) où le prix du mètre carré est passé de 2 269 à 2 344 euros. A Nîmes, en revanche, il a baissé, mais les acquéreurs perdent encore 6 m². Plus généralement, les villes secondaires sont les plus pénalisées, comme Dijon et Angers (-9 m²) car ce sont elles qui “offraient les prix les plus bas”. La hausse des taux d’intérêt a réduit la capacité d’emprunt. De plus, selon le porte-parole de Meilleurtaux interrogé par Les Echos, comme ces villes avaient des prix très bas, on assiste à “une reprise normale”. Surtout parce que les gens du village y vont.
Il n’est donc pas rare de trouver de très grandes villes en bas de ce top 20, à commencer par la capitale. Les Parisiens ne perdent pas un seul mètre carré et le prix d’un mois a même chuté en six mois, passant de 11 496 à 11 260 euros. C’est la seule ville dans ce cas. Lyon et Bordeaux perdent deux mètres carrés et Strasbourg trois. A noter qu’à Nice, la hausse des prix est importante (+8%) selon Meilleurtaux. Et dans les villes où le prix du mètre carré reste stable, la hausse des tarifs est responsable de la “baisse de la surface habitable”.
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