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Elisabeth Borne débute ses consultations avec une Assemblée en construction

Un « accord de gouvernement » ou du moins une « majorité d’idées » à géométrie variable est-il possible ? En quête de réponse, Elisabeth Borne, chef d’un gouvernement minoritaire, a entamé lundi la lourde mission confiée par Emmanuel Macron pour la semaine.

Le chef de l’Etat, qui a confirmé samedi sa “confiance” au Premier ministre après la perte de la majorité absolue aux législatives, espère qu’il pourra éviter le blocus à l’Assemblée nationale, avec pour objectif d’obtenir immédiatement la facture du pouvoir d’achat du gouvernement.

Au retour jeudi du président des sommets du G7 en Allemagne et de l’Otan en Espagne, Mme Borne devra lui faire des propositions “pour une feuille de route” et “pour la composition d’un nouveau gouvernement d’action”, qui seront lancés. lieu “les premiers jours de juillet”.

Jusque-là, il a de nouveau consulté les groupes parlementaires, notamment sur un éventuel “accord de gouvernement”, ainsi que sur le vote des prochains textes de loi. Premiers reçus lundi : les chefs de file des groupes majoritaires, Aurore Bergé (Renaissance), Jean-Paul Mattéi (MoDem) et Laurent Marcangeli (Horizons).

A l’issue de la rencontre, Aurore Bergé a déclaré attendre “des propositions concrètes des différentes oppositions”, précisant que si “elles vont dans le bon sens”, elle serait “tout à fait prête comme première ministre (… ) [les] soutenir “.

Dans Les Républicains, principal parti vers lequel le président semble se tourner pour atteindre une majorité absolue de députés (289), le nouveau chef de ce groupe, Olivier Marleix, dit refuser “de servir de béquille au pouvoir”. A gauche, la députée Nupes-PS Valérie Rabault juge “impossible” de négocier une coalition en deux jours.

Même au sein de la majorité présidentielle, certains sont sceptiques. Le chef du MoDem François Bayrou ne croit pas que des “accords d’appareil” ou une “coalition” avec l’opposition soient possibles, mais croit “à un gouvernement de bonne volonté et à une majorité d’idées”.

La France insoumise et le Rassemblement national sont exclus par le chef de l’Etat de tout projet de coalition, pour ne pas être, selon lui, des “partis de gouvernement”. Le numéro deux de LFI, Adrien Quatennens, a confirmé dimanche qu'”il n’y avait pas d’accord possible” avec la majorité.

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