Monkeypox : en France, contamination, bouton, incubation

VARIOLE DU SINGE. Près de 500 cas de monkeypox ont été confirmés en France et 3413 cas ont été rapportés dans le monde. “La situation évolue très vite”, prévient Santé publique France. Votre déclaration est obligatoire. Bourgeons typiques, isolement, incubation, traitement, vaccin : protocole.

Sommaire

[Mise à jour le 1er juillet 2022 à 11h49] Le virus monkeypox ou virus « monkeypox » est à l’origine d’une maladie infectieuse transmise à l’homme par les animaux, principalement les rongeurs (écureuils, rats gambiens) et se trouve à l’origine en Afrique. . Depuis début mai 2022, des cas sont apparus hors d’Afrique, sans lien direct avec les voyages : 3 413 cas ont été signalés et un décès dans le monde selon l’OMS. “La situation évolue très rapidement”, prévenait Santé publique France le 30 juin, qui rappelle que cette maladie doit être déclarée. En France, 498 cas ont été confirmés, dont 336 en Ile-de-France. Les cas se sont produits principalement, mais pas exclusivement, chez des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Trois femmes ont été contaminées en France et un enfant (en Essonne, à Dourdan). Les cas contacts sont vaccinés en France pour éviter toute nouvelle contamination. Qu’est-ce que la variole du singe ? Quelle est sa cause ? Quels sont les symptômes? Combien de temps est contagieux ? Quels traitements ? Quel vaccin ? Ce virus est-il dangereux ? Que faire en cas de pollution ? Informations et photos des boutons typiques.

Définition : qu’est-ce que la variole du singe ?

“L’orthopoxvirus du singe, ou ‘monkeypox’, est une zoonose virale rare (un virus transmis à l’homme par les animaux) que l’on retrouve principalement dans les zones isolées d’Afrique centrale et occidentale, à proximité des forêts tropicales”, précise l’OMS. On parle de variole “singe” car le virus a été découvert en 1958 chez des singes de laboratoire à Copenhague mais “c’est une erreur de le dire car il s’agit plutôt d’un virus de la variole hébergé par des rongeurs comme les écureuils et des gros rats africains comme le rat de Gambie”. » explique le professeur Jeanne Brugère-Pi juincoux. “Ce virus est cliniquement similaire à la variole, mais le monkeypox est causé par un poxvirus différent du virus de la variole”, explique l’OMS. Le premier cas humain a été détecté en 1970, en République démocratique du Congo, chez un enfant qui avait vécu dans une zone où la variole avait été éliminée depuis 1968. Deux souches de variole sont connues :

  • la souche Congo ou souche centrafricaine (la plus virulente)
  • la souche ouest-africaine (moins virulente que celle qui semble être retrouvée dans les cas actuels)

Concernant les cas de 2022, “les données préliminaires des tests PCR indiquent que les souches du virus monkeypox détectées en Europe et dans d’autres zones non endémiques appartiennent au clade ouest-africain” où le virus est apparu à l’origine, a précisé l’OMS le 4 juin.

Quelles sont les différences avec la variole ?

Le virus du monkeypox est cliniquement similaire à la variole, mais il s’agit d’un virus de la variole différent. La variole dite “de singe” est plus bénigne, associée aux ganglions lymphatiques (pas de ganglions dans la variole), les cicatrices sont moins sévères. La varicelle du singe est également très similaire à la varicelle qui est plus contagieuse.

Combien de cas de monkeypox en France ?

L’infection à monkeypox est une maladie à déclaration obligatoire en France. Au 30 juin 2022, 498 cas de variole ont été confirmés : 336 en Ile-de-France, 44 en Auvergne-Rhône-Alpes, 36 en Occitanie, 27 en Nouvelle-Aquitaine, 16 en Provence-Alpes-Côte d’Azur . , 19 en Hauts-de-France, 8 en Normandie, 4 en Bretagne, 4 en Grand Est, 2 en Bourgogne-Franche-Comté, 1 en Centre-Val de Loire et 1 en Pays-de-la-Loire.

Cas confirmés de variole (n = 498), par région de résidence, France, mai-juin 2022 (données du 30/06/2022) © Santé Publique France

► La plupart des cas enquêtés sont des hommes, âgés de 19 à 71 ans (âge moyen : 35 ans), ayant des relations sexuelles avec des hommes. La plupart des cas rapportent plusieurs partenaires sexuels.

► 3 cas sont des femmes, l’origine de la pollution est en cours d’investigation.

► L’Agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France a annoncé le 25 juin un premier cas confirmé de variole chez un enfant scolarisé en primaire dans l’Essonne. Il a été soigné et ne montre aucun signe de gravité.

► Parmi les cas investigués, 28 sont immunodéprimés ; aucun cas n’est décédé.

► Parmi les cas enquêtés, 125 ont voyagé, séjourné ou travaillé à l’étranger, principalement en Europe, avant l’apparition de leurs symptômes, dont certains dans plusieurs pays différents : Espagne (54 cas), Belgique (15), Allemagne (12), Portugal (8), Royaume-Uni (7), Suisse (5) et Maroc (5).

Cas confirmés de variole (n = 498), selon la date de début des symptômes, France, mai-juin 2022 (données du 30/06/2022) © Santé Publique France

Quels sont les symptômes du monkeypox ?

La variole est une maladie à “tropisme cutané”, précise le professeur Brugère-Picoux. Les symptômes disparaissent d’eux-mêmes, mais peuvent être graves dans certains cas. Parmi les cas français enquêtés Santé publique France indique que 78 % avaient une éruption génito-anale, 73 % une éruption cutanée sur une autre partie du corps, 75 % de la fièvre, 72 % des adénopathies. Normalement, pendant les 5 premiers jours, l’infection à Monkeypox provoque :

  • fièvre
  • mal de tête
  • lymphadénopathie (ganglions lymphatiques enflés)
  • mal au dos
  • myalgie (douleur musculaire)
  • asthénie (épuisement)

Dans les 1 à 3 jours (parfois plus longs) après le début de la fièvre, le patient développe les symptômes d’une éruption cutanée (éruption cutanée) qui débute souvent sur le visage puis se propage à d’autres parties du corps, y compris la paume des mains, la plante des pieds et les muqueuses (bouche et région génitale (sexe, anus)). Les lésions cutanées se produisent en une seule poussée. Les démangeaisons sont courantes. Les boutons passent par différentes étapes successives :

  • macules
  • papules
  • vésicules
  • pustules
  • croûtes

Lorsque les croûtes tombent, les gens ne sont plus contagieux. Les autres muqueuses (ORL, conjonctive) peuvent également être atteintes. Des cas récemment détectés chez des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ont rapporté une prépondérance de lésions dans la région génitale. “L’incubation de la maladie peut aller de 5 à 21 jours. La phase fébrile dure environ 1 à 3 jours. La maladie, généralement bénigne, guérit le plus souvent spontanément, au bout de 2 à 3 semaines”, souligne Santé publique France.

► En cas d’apparition de symptômes (fièvre et éruption bulleuse), contacter le Centre SAMU 15. Il est recommandé de s’isoler dans l’attente d’un avis médical et d’éviter tout contact avec d’autres personnes.

Photo : Comment sont les grains de monkeypox ?

La varicelle provoque des boutons qui peuvent ressembler à la varicelle : d’abord des vésicules (boutons contenant du liquide à l’intérieur) puis des pustules et enfin des croûtes. Lorsque les croûtes tombent, les gens ne sont plus contagieux.

Boutons typiques de l’infection par le monkeypox © UKHSA

Quelle est la période d’incubation du monkeypox ?

“L’incubation de la maladie peut aller de 5 à 21 jours. La phase fébrile dure environ 1 à 3 jours”, précise Santé publique France.

Comment le monkeypox est-il infecté?

Selon des chercheurs de l’Institut Pasteur, la transmission du virus de la variole hors d’Afrique « est probablement due à la baisse globale de l’immunité aux virus du genre Orthopoxvirus (responsable de la variole humaine), après l’arrêt de la vaccination la variole dans les années 1980 pourrait donc devenir l’infection à orthopoxvirus la plus importante chez l’homme. » , éternuements) et par contact direct de la peau ou des muqueuses (bouche, sexe, anus) avec des boutons ou des croûtes. Les rapports sexuels, avec ou sans pénétration, répondent à ces conditions de contamination, et avoir plusieurs partenaires augmente le risque d’être exposé au virus. La transmission peut également se faire en partageant des vêtements (vêtements, draps, serviettes, etc.), des articles de toilette (brosses à dents, rasoirs, etc.), des assiettes, des jouets sexuels, des seringues, etc.

►Transmission de l’animal à l’homme : “Le virus se transmet à l’homme principalement à partir de divers animaux sauvages, rongeurs ou primates par exemple”, explique l’OMS. L’infection est causée par un contact direct avec du sang, des liquides organiques ou des dommages à la peau ou aux muqueuses d’animaux infectés. “En Afrique, des infections humaines ont été documentées à la suite de la manipulation de singes infectés, de rats géants gambiens et d’écureuils, les rongeurs étant considérés comme le principal réservoir du virus. La consommation de viande d’animaux infectés pas assez cuite est un facteur de risque possible. . “, développe l’OMS.

Que faire si nous sommes en contact ?

La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande de vacciner les cas contacts d’un cas confirmé de monkeypox avec le vaccin antivariolique. Pour les enfants (-18 ans), la HAS recommande d’envisager une vaccination au cas par cas.

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