Le nombre d’infections par le monkeypox augmente en Europe et dans le monde. Pour contenir l’épidémie, l’OMS a recommandé ce mercredi aux hommes homosexuels, les plus touchés, de “réduire le nombre de partenaires sexuels”.
L’OMS a conseillé mercredi une réduction des partenaires sexuels. – Images de Belga Par la rédaction Publié le 27/07/2022 à 18:15 Temps de lecture : 3 min
Face à l’épidémie de variole du singe, l’OMS a émis mercredi des conseils clairs au groupe le plus touché par la maladie – les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes – pour réduire le nombre de partenaires sexuels.
Le meilleur moyen de se protéger “est de réduire le risque d’exposition” à la maladie, a expliqué le directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’une conférence de presse à Genève.
“Pour les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, cela signifie aussi, pour l’instant, réduire le nombre de vos partenaires sexuels et échanger des informations avec de nouveaux partenaires afin que vous puissiez les contacter” si des symptômes se développent, afin qu’ils puissent s’isoler, a expliqué le Dr. Tedros, qui a activé samedi le niveau d’alerte le plus élevé de son organisation pour tenter de contenir la maladie.
Depuis début mai, plus de 18 000 cas de monkeypox ont été détectés dans le monde en dehors des zones d’endémie en Afrique. La maladie a jusqu’à présent été signalée dans 78 pays, avec 70% des cas en Europe et 25% dans les Amériques, a déclaré le chef de l’OMS.
Voir aussi La variole du singe n’est pas un virus gay
Cinq personnes sont décédées de la maladie, toutes en Afrique, et environ 10% des cas nécessitent une hospitalisation pour tenter de soulager la douleur ressentie par les patients.
“Ce message de réduire le nombre de couples vient des communautés elles-mêmes”, a expliqué Andy Seale, qui à l’OMS est chargé de faire passer le message à la population désormais presque exclusivement touchée : celle des hommes, plutôt celle des jeunes ayant sexe. avec les hommes, et en particulier ceux qui multiplient le nombre de partenaires.
Recommandations à court terme
Andy Seale reconnaît que ce type de recommandation ne peut pas être efficace sur une longue période et aussi qu’elle doit être accompagnée d’informations précises sur les symptômes, de tests et d’un accès facile au médecin en cas de doute pour s’isoler au plus vite.
La variole du singe n’est actuellement pas considérée comme une maladie sexuellement transmissible et n’importe qui peut la contracter. Le contact direct peau à peau mais aussi les draps ou les vêtements infectés sont des vecteurs de transmission de la maladie.
L’OMS insiste également fortement sur la nécessité d’éviter toute stigmatisation d’une communauté particulière, qui pourrait conduire ses membres à cacher la maladie, à ne pas se faire soigner et à continuer à la propager.