Son laboratoire de 2 500 m2, installé en 2021 dans le quartier de Pompignane à Montpellier, permet à la jeune start-up de développer une gamme diététique.
Une figure féminine stylisée tenant deux assiettes dans ses mains et faisant un clin d’œil. Accroché au-dessus de l’entrée du laboratoire construit l’an dernier sur 2 500 m2, avenue de Pinville dans le quartier de Pompignane, l’acronyme de la Brigade de Véro résume, à lui seul, toute une démarche : des plats préparés à grande échelle presque comme à la maison . !
« Je me suis amusée à faire un CAP cuisine à 58 ans », résume, sourire aux lèvres et accent belge à la fin de ses propos, Véronique Capon. L’ancien professionnel de l’immobilier avait lu “que ce diplôme était le minimum nécessaire pour créer une entreprise dans le secteur. En 2016, j’ai commencé à cuisiner pour les personnes qui veulent maigrir avec de bonnes et peu de calories.”
“Perdre du poids sans rien manger”
Arthur, le fils, un gabarit de deuxième ligne aux avant-bras tatoués, était l’accélérateur. « Au départ, en 2017, le concept était la vente de coffrets de plats cuisinés pour les personnes qui veulent maigrir. Sans imaginer la livraison à domicile ! Du bassin de départ, le Gard et l’Hérault qui représentent encore aujourd’hui 20% des ventes, la Brigade Véro vend désormais ses box à l’Ille-de-France (25%) et au reste du pays.
Une vraie start-up culinaire
L’entreprise, petite start-up familiale, fait partie des quatre lauréats 2021 sélectionnés par la French Tech Méditerranée. La Brigade Véro a alors bénéficié d’un programme de soutien et, grâce à son incubation au sein du BIC de Montpellier, a levé des fonds de 2,3 millions d’euros. De quoi concrétiser, l’an dernier, l’installation de ce fameux laboratoire de 2500 m2 dans le domaine de Pompià. Aujourd’hui l’équipe compte une cinquantaine de salariés et confectionne chaque semaine la bagatelle de 20 000 plats et 2 000 cartons en France et en Belgique. Le chiffre d’affaires est proportionnel : de 2,9 millions d’euros en 2020, il est passé à 6 millions d’euros en 2021. Soucieuse de son approvisionnement en circuits courts et en produits locaux, la Brigade Vero adopte également un engagement responsable sur ses emballages, tous recyclables, et en proposant des sacs isothermes à cliquer et à collectionner.
“Nous travaillons avec la société Chronofresh qui livre directement partout, même en Belgique.” Des clients (75%) « plutôt une quarantaine de CSP+ » auxquels se joignent de plus en plus de clients. “Nous ciblons les personnes qui souhaitent perdre du poids sans rien manger”, résume Arthur Capon. “En communiquant nos méthodes de production, ce que font nos chefs et les produits avec lesquels nous travaillons.” Privilégiant les fournisseurs locaux (légumes, fruits et viandes), la Brigade Véro travaille d’arrache-pied avec le marché d’intérêt national (MIN) de Montpellier.
Pas de conservateurs dans les assiettes
A cette qualité de produit s’ajoutent des options techniques qui permettent, par exemple, d’assurer la livraison d’une semaine entière de menus (douze plats)… sans conservateurs. Un tour de force auquel collaborent une cinquantaine d’employés, dont près des deux tiers dans la fameuse brigade (en cuisine !).
Des plats allant de l’émincé de poulet sauce quinoa et estragon et courgettes aux spaghettis au pesto, brocolis et chiffonnade de jambon cru ou encore mafé de bœuf, aubergines au parmesan, ragoût de champignons et légumes ? on passe et plus appétissant.
Toujours dans le respect absolu d’un apport calorique quotidien avec la plus grande précision possible. “En tant que Belge, quand je suis arrivée en France j’étais convaincue de venir au pays de la gastronomie où l’on cuisine bien”, s’exclame Véronique Capon. Pari réussi pour Véro et sa brigade.
www.labrigadedevero.com.