Ouvert jusqu’à 22h et fin de journée de repos obligatoire dans tous les commerces : les factures qui font exploser la SNI

Dans un monde où le e-commerce prend de plus en plus d’importance, les entreprises physiques doivent s’adapter et trouver de nouvelles formules pour continuer à fonctionner. Sur le plan politique, nous voulons aussi trouver des solutions pour donner de nouvelles possibilités aux commerçants. Ce mercredi, plusieurs propositions sont sur la table de la commission économique du Parlement fédéral. On fait le point sur la fête.

Prochain CD&V, Leen Dierick demande que le jour de repos hebdomadaire soit le même pendant une période de 3 mois au lieu des 6 mois actuels. Il pense également que les municipalités pourraient accorder des exemptions pendant 30 jours par an, au lieu des 15 jours actuels. À PS, Leslie Leoni est le remplaçant. Le député souhaite soumettre certaines catégories de boîtes de nuit à autorisation municipale afin de réduire les désagréments. Il parle aussi d’une dérogation pour les commerces (> 150 m²) des hôpitaux pour accommoder les heures de visite.

Mais les propositions dont on parle le plus viennent Sr. et leOuvrir VLD. L’adjoint au maire de Waterloo Florence Reuter et Benoît Piedboeuf veulent mettre sur la table l’extension des horaires d’ouverture générale jusqu’à 22 heures. Il est également question d’abroger le jour fixe de repos hebdomadaire une fois par mois, par unité d’établissement. Kathleen Verhelst (Open VLD) soutient également la possibilité d’ouvrir une entreprise plus tard, mais va plus loin en ce qui concerne le jour de congé obligatoire, qui serait tout simplement supprimé. Enfin, il réclame également la suppression de l’exception des dimanches shopping et des villégiatures.

Le SNI furieux : “Même facturation et plus de frais”

Ce qui a provoqué toute une série de réactions, notamment de la part du SNI, le Syndicat neutre des indépendants, qui a exposé son point de vue lors d’une audition des membres de la Commission économique du Parlement fédéral. “Les deux propositions législatives les plus marquantes sont l’allongement général de l’horaire jusqu’à 22 heures et la suppression du repos hebdomadaire obligatoire. Les arguments tournent autour du principe de « liberté » : plus de liberté pour l’entrepreneur qui peut organiser son activité comme il l’entend, d’une part, et plus de liberté pour le « consommateur moderne » qui veut faire ses achats quand on le veut. autre côté. A première vue, tout cela sonne bien, mais que signifie concrètement cette liberté ?», s’interroge le SNI, qui redoute les effets pervers à différents niveaux.

Premièrement, un allongement des horaires conduira à l’obligation commerciale d’être ouvert plus longtemps. Vous ne pouvez pas être le seul à fermer vos portes, car cela créerait de la concurrence. Outre l’argument évident mais important pour concilier vie professionnelle et vie familiale des indépendants, l’aspect financier joue également un rôle important : être ouvert plus longtemps signifie des coûts de personnel et d’énergie plus élevés.détaille le syndicat. La question est de savoir si cela est compensé par une facturation supplémentaire. La réponse est un non catégorique. Les clients ne dépenseront pas plus d’argent car ils peuvent acheter à d’autres moments. Ils vont répartir leurs achats dans le temps, avec un effet économique négatif pour le commerçant : même chiffre d’affaires et plus de frais.

Toujours selon le SNI, ces propositions ne permettront pas aux clients qui ont pris l’habitude d’acheter en ligne 24h/24 de revenir. “On peut se demander si les magasins physiques doivent s’adapter à cela pour rester rentables. Les clients qui choisissent de visiter un magasin physique le font pour « l’expérience d’achat » et c’est là que réside le grand défi pour les détaillants.

Un avis qui découle également des résultats obtenus après un sondage auprès de ses membres. “Un récent sondage auprès de nos membres a montré que 6 commerçants sur 10 considèrent l’idée de garder le commerce ouvert jusqu’à 22 heures comme une mauvaise idée. Le même nombre est contre l’abolition du repos dominical (63%). Aujourd’hui, les commerçants sont libres de choisir leurs horaires d’ouverture entre 5h et 20h (ou 21h). 56% pensent que ce n’est pas une bonne idée de se déplacer de deux heures alors que les horaires d’ouverture se situent entre 7 et 22 heures.

Bref, le SNI est contre un allongement des horaires et favorable au maintien d’un jour de repos hebdomadaire et l’a fait savoir lors de l’audition au Parlement. “Parce que la liberté du consommateur n’est pas celle du commerçant“, conclut le syndicat.

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