Les Français les plus riches consomment le plus de carburant et bénéficient donc le plus en valeur absolue de la baisse du prix du carburant décidée par le gouvernement.
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Publié le 24/07/2022 à 11:00 Mis à jour le 24/07/2022 à 11:30
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La décote de 18 centimes d’euro sur le prix des carburants profite, en valeur absolue, aux ménages les plus aisés, estime le Conseil d’analyse économique (CAE) dans une étude (lien pdf) publiée jeudi 21 juillet. Cette mesure phare du gouvernement pour atténuer l’impact de l’inflation sur les ménages va être prolongée et pourrait passer de 18 à 30 cents le litre, selon les discussions en cours à l’Assemblée.
“Le premier constat que l’on peut faire sur la consommation d’essence, c’est que ce sont les plus riches qui consomment le plus”, affirme l’organisme placé à côté du Premier ministre et chargé d’éclairer les options économiques de l’exécutif. Ainsi, les 10 % de Français aux revenus les plus élevés ont consommé plus de 200 euros d’essence en juin 2022, contre un peu plus de 100 euros pour les 10 % aux revenus les plus faibles.
Ainsi, mécaniquement, les personnes les plus aisées bénéficient doublement de la mesure. La subvention accordée par le gouvernement à l’essence, qui peut atteindre 18 centimes le litre, était “d’environ 18,5 euros” en un mois pour les ménages les plus riches, ceux du dernier décile, c’est-à-dire les 10% les plus riches. A l’inverse, il était de 9,5 euros pour ceux du premier décile. “Ces données confirment ainsi l’intuition que la baisse de prix de 18 centimes sur le prix à la pompe est régressive”, concluent les auteurs de l’étude.
Malgré une inflation proche de 6% sur un an en juin, le CAE “ne constate pas d’augmentation” de la proportion de ménages modestes qui ont un solde négatif de leur compte courant. “Les gens se serrent la ceinture, ils font attention à leur compte en banque pour ne pas finir dans le rouge”, explique Philippe Martin à l’AFP. Cependant, aucun bien de consommation (loisirs, alimentation, etc.) n’a subi de “baisse très nette” en termes de dépenses, ajoute-t-il. Les Français les plus modestes semblent réduire un peu chacun de ces postes.
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