Rachel Keke, cible d’attaques sur son passé en ligne, répond à la polémique

JULIEN DE ROSA via Getty ImagesRachel Keke, ici à Paris, le 21 juin 2022.

POLITIQUE – Porte-parole de la longue grève des serveuses des Ibis Batignolles entre 2019 et 2021, Rachel Keke a été élue députée dimanche et entend porter la voix des travailleurs “invisibles” à l’Assemblée.

A 47 ans, ce Franco-Ivoirien s’est imposé pour la NUPES dans la 7e circonscription du Val-de-Marne face à l’ancienne ministre des Sports Roxana Maracineanu.

En parallèle de cette élection, Rachel Keke a également été récemment accusée par des centaines d’anonymes en ligne d’avoir partagé ou “aimé” par le passé des contenus d’extrême droite sur les réseaux sociaux.

Mais aussi d’avoir diffusé en avril 2018 un post sur Facebook demandant “le soutien” du dictateur syrien “Bashar (al-Assad) contre ces prédateurs criminels que sont les Etats-Unis, la France et l’Angleterre” ; une autre visant la politique ivoirienne Aya Virginie Touré, qui contient des insultes homophobes envers ses enfants ; ou encore plusieurs publications jugées odieuses envers les Maghrébins, comme le rappelle Libération.

Ces accusations ont également été portées par des personnalités politiques LREM, comme l’eurodéputée et ancienne ministre Nathalie Loiseau.

Chaque minute, nous en apprenons davantage sur certains nouveaux députés. Là, pardonne-moi mais mes bras tombent. pic.twitter.com/NyFAtSL2mD

— Nathalie Loiseau (@NathalieLoiseau) 20 juin 2022

“Des messages qui ne reflètent absolument pas qui je suis”

Maintenant, la députée Rachel Keke a fait une mise à jour ce mercredi 22 juin. Via son compte Facebook (Rachel Keke à l’Assemblée), différent de celui utilisé pour partager le post sur Bachar al-Assad il y a quatre ans (Raïssa Rachel Keke), il explique qu’il y a quelques années (.. .) étaient repartagés dans Publications Facebook qui ne reflètent pas qui [elle est] Et ça [qu’elle défend] aujourd’hui un [son] lutte politique ».

“Je dis ceci : en tant qu’élu de la France Insoumise et de la NUPES, je partage pleinement les combats et les valeurs de ces organisations qui ont formé ce beau syndicat de gauche”, poursuit-il. “Il n’y a pas de raison possible selon l’extrême droite.”

Mardi sur RTL, interrogée sur ces accusations, elle n’avait ni confirmé ni démenti : “Ils disent ce qu’ils veulent dire, ça ne me brisera pas, ça ne m’abaissera pas, je suis forte. Je ne sais pas où chercher, où chercher.”

L’ancienne ministre des Sports Roxana Maracineanu a réagi, rappelant que partager des publications racistes et homophobes “est un crime”.

Ainsi, @KekeRachel, candidate LFI, avoue soutenir le régime d’Assad et Mme Le Pen pour la présidence en 2017. Elle a partagé des publications racistes et homophobes. Je vous rappelle que c’est un crime. Mais il nous assure que cela a changé. Tout va bien Vos électeurs jugeront pic.twitter.com/uyXUIYSD1p

— Roxana Maracineanu (@RoxaMaracineanu) 22 juin 2022

Rachel Keke, mère de cinq enfants, est née en 1974 dans la commune d’Abobo, au nord d’Abidjan, d’une mère vendeuse de vêtements et d’un père chauffeur de bus. Il est arrivé en France en 2000 et a été naturalisé en 2015.

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