Le mandat de perquisition de Trump a été rendu public, l’ancien président a donné son feu vert

DAVID DEE DELGADO/REUTERS Donald Trump quitte la Trump Tower deux jours après que des agents du FBI ont perquisitionné son domicile de Mar-a-Lago Palm Beach à New York, New York, États-Unis, le 10 août 2022. REUTERS/David ‘Dee’ Delgado

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Donald Trump, le 10 août 2022 à New York.

ETATS-UNIS – La police fédérale a saisi des documents marqués “top secret” lors d’une perquisition au domicile de l’ancien président Donald Trump, en violation possible d’une loi sur la sécurité nationale, selon des documents judiciaires rendus publics vendredi 12 août

Les enquêteurs du FBI soupçonnent le républicain d’avoir enfreint une loi américaine sur l’espionnage qui encadre très strictement la possession de documents confidentiels liés à la sécurité nationale, dont certains ne doivent être consultés ou vus que dans des bâtiments sécurisés.

Un juge fédéral de Floride a publié vendredi plusieurs documents judiciaires : le mandat autorisant la perquisition qui a eu lieu lundi dernier et un long inventaire des documents saisis par les agents du FBI.

Cette liste mentionne un ensemble de documents classés “top secret” ou “secret” ou “confidentiel”, ainsi qu’un document “1A Info re : Président de la France”, sans plus de détails.

Pour une raison inconnue, ce document « Information Président de la France » semble avoir été étiqueté comme une sous-section…

— Philippe Berry (@ptiberry)

Découvrez le tweet

Une trentaine de cartons ont été confisqués, ainsi que des carnets avec des photos et une note manuscrite, selon cet inventaire.

Selon les experts, invoquer cette loi ne signifie pas que l’ancien président risque d’être accusé d’espionnage. “La loi sur l’espionnage comprend un tas de crimes qui n’ont rien à voir avec l’espionnage”, a déclaré l’avocat de l’espionnage Bradley Moss sur Twitter.

58 chambres

L’opération, menée dans la luxueuse résidence de Donald Trump à Mar-a-Lago en Floride – 58 chambres et 33 salles de bains selon le mandat de perquisition – avait provoqué la fureur de ses partisans en évoquant une “persécution politique”, ainsi que de nombreuses . ténors républicains.

Jeudi, le ministre de la Justice Merrick Garland avait demandé, dans une rare allocution, qu’un juge rende publique cette ordonnance autorisant la perquisition afin que chacun connaisse ses motifs. Cette demande – très inhabituelle – avait été favorablement accueillie par Donald Trump dans un tweet jeudi soir.

Et ce vendredi, peu avant la publication des documents, l’ancien président a assuré, dans un communiqué, que tous les documents récupérés par le FBI avaient été “déclassifiés”. “Ils n’avaient rien à prendre”, a-t-il dit. “Ils auraient pu les obtenir quand ils le voulaient sans faire de politique ni voler Mar-a-Lago”, a-t-il ajouté.

Lors de sa brève allocution télévisée, Merrick Garland a assuré qu’il “approuvait personnellement” cette recherche et a déclaré que cette décision n’avait jamais été “prise à la légère”. Il a ajouté que l’affaire est “d’intérêt public important”, à trois mois des élections législatives de mi-mandat.

Les présidents américains sont tenus par la loi d’envoyer tous leurs courriels, lettres et autres documents de travail aux Archives nationales des États-Unis.

Pourtant, Donald Trump avait emporté avec lui, à sa sortie de la Maison Blanche en janvier 2021, quinze cartons de documents, que les agents des Archives ont dû récupérer en janvier, déjà à Mar-a-Lago.

La recherche de lundi était la première à viser un ancien président des États-Unis.

Les placards de Melania Trump ont été fouillés

Indigné, Donald Trump a déclaré lundi à Truth Social que ses avocats coopéraient “pleinement” avec les autorités lorsque “soudain et sans avertissement, Mar-a-Lago a été perquisitionné, à 6h30, par un nombre TRÈS élevé d’agents”.

Il s’est notamment plaint que des agents du FBI aient “fouillé les placards de la première dame” Melania Trump. Mercredi, il a même laissé entendre que la police fédérale avait peut-être « planté » de fausses preuves contre lui lors de cette opération.

Des partisans républicains, pourtant connus pour leur soutien aux forces de l’ordre, ont fustigé l’intervention du FBI, à tel point qu’une association d’agents a dénoncé les “inacceptables (…) appels à la violence contre les forces de l’ordre”.

Le ministre de la Justice a dénoncé des “attaques infondées” contre son ministère et des agents de la police fédérale.

Jeudi, un homme armé tentant de s’introduire dans un bureau du FBI dans l’Ohio a été tué par les forces de l’ordre après une longue impasse.

Après la perquisition, les ténors républicains s’étaient unis à leur ancien président, qui maintient une forte emprise sur le parti conservateur et envisage de se représenter à la présidence en 2024.

L’ancien magnat de l’immobilier, au centre de l’actualité judiciaire aux Etats-Unis, a également été soumis mercredi à une audition sous serment devant le bureau du procureur général de New York, qui enquête au civil sur des soupçons d’escroquerie. au sein du groupe familial de la Trump Organization. Mais il a refusé de répondre aux questions.

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