Les autorités sanitaires commencent à s’inquiéter de la situation en Auvergne-Rhône-Alpes. La nouvelle variante du méningocoque B a touché de nombreux jeunes entre 16 et 21 ans. Après le décès d’un étudiant, l’ARS lance une campagne de vaccination contre la méningite.
La méningite peut être mortelle
Ces derniers mois, la région Auvergne-Rhône-Alpes a enregistré 26 cas de méningite. Parmi eux, douze personnes sont victimes d’une nouvelle variante du méningocoque B. La bactérie avait notamment infecté des jeunes entre 16 et 21 ans. Parmi les victimes, un jeune étudiant de la région de Chambéry est décédé.
Les autorités sanitaires ont également confirmé deux cas graves de méningocoque B. L’agence régionale de santé suit l’évolution de cette nouvelle variante. Selon le professeur d’infectiologie grenoblois Jean-Paul Stahl, le méningocoque B n’est pas connu pour provoquer une épidémie.
Des scientifiques guadeloupéens ont mis au point un “diagnostic rapide et fiable de la méningite qui permet un traitement rapide et réduit le risque de séquelles”, a déclaré à l’AFP le directeur de l’Institut Pasteur de Guadeloupe #AFP pic. twitter.com/OmdOXrfvrb
— Agence France-Presse (@afpfr) 4 avril 2019
Au contraire, les formes A et C sont souvent responsables d’épidémies. Le professeur a expliqué que le méningocoque B était à l’origine de 15 % des décès. Et cela en quelques heures.
“Il faut le prendre très au sérieux”, a-t-il déclaré dans les colonnes du Parisien.
Lorsque la bactérie infecte une personne, celle-ci peut présenter des symptômes graves. Il peut s’agir de puissants maux de tête, de raideurs et de vomissements. Le patient peut avoir des taches rouges ou violettes sur le corps.
Une spécificité troublante
Le nouveau variant détecté en Auvergne-Rhône-Alpes a une spécificité plus inquiétante. Selon les spécialistes, même les bébés de moins de 2 ans peuvent le contracter. Pour les bébés, les symptômes de la méningite ne sont pas faciles à repérer. Lorsque le bébé présente un comportement inhabituel, les parents doivent contacter immédiatement un médecin.
L’ARS Auvergne-Rhône-Alpes lance un plan de vaccination contre une variante de la méningite B, Isère touchée➡️ pic.twitter.com/f9d8usaVhU
— France Bleu Isère (@francebleuisere) 10 août 2022
Il peut pleurer sans cesse et devenir irritable sans raison apparente. Il peut également être anormalement somnolent et sembler un peu « flasque » ou déprimé. Si le bébé a une méningite, il peut commencer à perdre l’appétit et refuser de s’alimenter. Les parents doivent également surveiller la peau du bébé si son teint devient gris ou marbré.
L’ARS lance la campagne de vaccination
Selon l’ARS, les cas de méningocoque B touchent désormais près de 205 communes d’Auvergne-Rhône-Alpes. Parmi ceux de l’est lyonnais, on peut citer Colombier-Saugnieu, Pusignan, Meyzieu, Jons et Jonage.
Afin de contrôler la propagation de la maladie, les autorités sanitaires d’Auvergne-Rhône-Alpes invitent les habitants à se faire vacciner. Cette campagne de vaccination touche près de 56 000 personnes. Les parents d’enfants de moins de deux ans et de jeunes de 16 à 24 ans ont reçu un courrier. Ils peuvent contacter leur médecin ou leur pédiatre.
L’ARS précise que la vaccination comprend une première injection et un rappel après au moins quatre semaines. L’assurance maladie rembourse 65% des frais de vaccins. La mutuelle remboursera les 35% restants. Toute personne ayant des questions sur la campagne de vaccination peut contacter le 0 800 100 378.
Méningite : 56 000 jeunes se sont fait vacciner après plusieurs cas graves
— Le Parisien | santé (@leparisiensante) 11 août 2022
Evolution de la méningite bactérienne
Le méningocoque B est une forme de méningite bactérienne. La transmission de la bactérie se fait par la salive ou par voie aérienne. Une personne malade peut la transmettre à une personne en bonne santé en toussant ou en vaporisant. Par conséquent, il n’est pas sage de rester en contact étroit et prolongé avec un patient.
En effet, après une infection par cette bactérie, l’hospitalisation du patient est indispensable. Le patient doit suivre un traitement à base d’antibiotiques dès que possible. C’est pour prévenir la mort ou les complications de la maladie. La méningite peut laisser des séquelles graves chez le patient.
Si l’infection se complique, des abcès peuvent apparaître dans le cerveau. Cette complication peut survenir si le traitement est tardif ou si les germes sont résistants aux médicaments.
Une hydrocéphalie ou une augmentation de la pression du liquide céphalo-rachidien peuvent également survenir. Lorsque la pression de ce fluide qui circule dans notre cerveau augmente, une dilatation des cavités cérébrales peut se produire. Ceci est déjà considéré comme une complication très grave.
Si la bactérie méningococcique infecte un enfant, celui-ci peut finir par avoir des troubles visuels ou devenir sourd. Même des années plus tard, l’enfant peut avoir des problèmes d’attention et des difficultés d’apprentissage. A noter que ce type de cas touche environ 20% des personnes ayant déjà souffert de méningite.