Dès demain matin, quelques heures après leurs victoires, les députés, élus ou réélus, se rendront à l’Assemblée nationale. Les nouveaux élus doivent s’inscrire, récupérer la mallette de leur député contenant l’écharpe tricolore et également prendre des photos officielles. Cependant, le nouveau mandat ne commence officiellement que mercredi.
Cette semaine de transition après le second tour doit permettre à chacun de s’orienter et de rejoindre un groupe politique : il faut quinze députés pour n’en former qu’un, ce qui donne plus de moyens et de temps de parole. Dans la précédente législature, il y avait jusqu’à dix groupes, un record. Le prochain groupe de députés de La République en marche (LRM) envisage déjà d’élire son président mercredi, jour aussi pour eux d’un séminaire de rentrée. Pour le leader du groupe socialiste, ce sera jeudi. Pour d’autres, la date n’est pas fixée.
Mardi 28 juin, à 15 heures, le doyen d’âge des députés sera investi en séance publique de cette 16e législature. Le président de l’Assemblée nationale sera ensuite élu au scrutin secret dans la tribune. C’est aussi la date limite pour la formation des groupes politiques. Le lendemain, à 15 heures, les vingt-deux membres du bureau de l’Assemblée nationale, sorte de conseil d’administration de l’institution (vice-présidents, questeurs, etc.), doivent être nommés.
Le jeudi 30 juin, lorsque chaque député aura rejoint l’une des huit commissions permanentes de l’Assemblée (Finances, Droit, Affaires culturelles, etc.), il se réunira pour élire son président, ses vice-présidents et ses secrétaires. La commission des finances, aux pouvoirs étendus, ne peut être présidée que par un élu de l’opposition, ce qui devrait déboucher sur une bataille.
Nouvelle étape clé : la déclaration de politique générale de la Première ministre Elisabeth Borne sera présentée aux députés le 5 juillet. Bien que la responsabilité ne soit pas obligatoire, la plupart des gouvernements nouvellement nommés l’utilisent. Ce vote de confiance nous permet de compter sur notre soutien aux réformes, parfois même à la majorité, et donne des impulsions pour l’avenir. Enfin, durant le mois de juillet, les députés devraient examiner un projet de loi sur la santé qui permettrait de maintenir les “mesures de freinage” contre le Covid, ainsi que le texte sur le pouvoir d’achat.