Une vraie défaite. Selon The Guardian, 44 membres du gouvernement britannique au total avaient démissionné tard mercredi soir 6 juillet, lassés des scandales à répétition impliquant l’exécutif.
Cinq secrétaires d’Etat ont annoncé dans une lettre commune qu’ils quitteraient ensemble mercredi le gouvernement de Boris Johnson. “Nous devons exiger que, pour le bien du parti et du pays, il démissionne”, ont écrit les secrétaires d’Etat Kemi Badenoch, Neil O’Brien, Alex Burghart, Lee Rowley et Julia Lopez au Premier ministre britannique.
Plusieurs hauts ministres, dont des loyalistes, ont également réclamé sa démission, la situation étant devenue intenable, selon les médias britanniques. Parmi les noms cités figurent le ministre de l’Intérieur Priti Patel, ou encore Nadhim Zahawi, moins de 24 heures après sa nomination au poste de ministre des Finances.
Boris Johnson a rejeté ces démissions mercredi. “Nous allons continuer avec le gouvernement de ce pays”, a déclaré le Premier ministre dans l’après-midi devant les chefs des commissions parlementaires. Le dirigeant a affirmé que le “mandat colossal” que lui avaient confié les électeurs en 2019 lui donnait le devoir de “continuer”.
Déjà considérablement affaibli par le scandale du parti Downing Street pendant la pandémie, Boris Johnson a survécu à un vote de censure de son propre camp il y a quelques semaines. Le ministre de la Santé Sajid Javid et le ministre des Finances Rishi Sunak ont été les premiers à partir mardi soir, annonçant leur démission à quelques minutes d’intervalle, lassés des scandales à répétition qui secouent le gouvernement depuis des mois. Les Britanniques sont en droit d’attendre “l’intégrité de leur gouvernement”, a notamment déclaré Sajid Javid.
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Le Premier ministre venait de présenter ses excuses après un autre scandale, reconnaissant avoir commis une “erreur” en nommant Chris Pincher dans son gouvernement en février, responsable de la discipline parlementaire des députés conservateurs. Ce dernier a démissionné la semaine dernière après avoir été accusé d’attouchements sur deux hommes. Après avoir affirmé le contraire, Downing Street a admis que le Premier ministre avait été informé d’anciennes allégations contre Chris Pincher en 2019 mais les avait “oubliées” en le nommant.
Il y a eu plusieurs affaires sexuelles au Parlement : un député soupçonné de viol a été arrêté puis libéré sous caution à la mi-mai, un autre a démissionné en avril pour avoir regardé des vidéos pornographiques au Parlement sur son téléphone portable et un ancien député a été condamné en mai à 18 mois de prison pour avoir agressé sexuellement un garçon de 15 ans.