Variole du singe : la ville de New York trouve le nom de la maladie stigmatisant et demande un changement de nom

La ville craint que les patients ne s’isolent par honte plutôt que de se faire soigner. Les communautés “déjà vulnérables” sont particulièrement concernées.

Par AFP Publié le 27/07/2022 à 06:40 Temps de lecture : 2 min

La ville de New York a demandé mardi à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de changer le nom monkeypox, un nom considéré comme stigmatisant et risquant de pousser les patients à l’isolement au lieu de rechercher des soins.

“Nous sommes de plus en plus préoccupés par les effets potentiellement dévastateurs et stigmatisants que les messages autour du virus de la ‘variole du singe’ peuvent avoir sur une communauté déjà vulnérable”, écrit le commissaire à la santé de la ville de New York, Ashwin Vasan, dans une lettre au Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS.

Ce dernier avait d’ailleurs évoqué ce possible changement mi-juin, que M. rappelle Vasan dans sa lettre. Selon le commissaire à la santé, cette “terminologie” est aussi “enracinée dans une histoire raciste et douloureuse pour les communautés de couleur”. Dans sa lettre, il rappelle les effets négatifs des fausses informations lors de l’émergence du virus du sida (VIH) ou du racisme subi par les communautés asiatiques après la pandémie de Covid-19, que le président des États-Unis, Donald Trump, avait qualifié de un “virus chinois”.

Voir aussi La variole du singe n’est pas un virus gay

“Continuer à utiliser le terme” monkey pox “pour décrire l’épidémie actuelle peut raviver ces sentiments traumatisants de racisme et de stigmatisation, en particulier pour les Noirs et les autres personnes de couleur, ainsi que les membres des communautés LGBTQIA +, et peut éviter d’utiliser des services de soins de santé vitaux pour cette raison », ajoute Ashwin Vasan.

N’importe qui peut attraper la variole du singe, mais depuis son apparition en Europe et aux États-Unis, le virus s’est propagé massivement parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.


New York est la ville la plus touchée des Etats-Unis en nombre de cas, avec 1.092 contaminations détectées depuis le début de l’épidémie.

Leave a Comment

Your email address will not be published. Required fields are marked *