Le public cible est estimé à plus de 250 000 personnes par la Haute Autorité de Santé
Des associations de lutte contre les discriminations LGBT+ appellent vendredi le gouvernement français à accélérer la vaccination contre la variole du singe afin que tous les publics cibles soient protégés avant fin septembre, estimant qu’on est actuellement “loin du but”.
“Au rythme actuel, toutes les personnes éligibles” ne seront vaccinées que “fin décembre, et avec une seule dose”, déclarent dans un communiqué ces associations, comme Act-Up Paris, AIDES, Sidaction et le syndicat du sexe. Les travailleurs du STRASS, mobilisés dans la prévention de cette maladie depuis le début de l’épidémie. D’ici là, l’épidémie sera “hors de contrôle”, ajoutent-ils.
Pour éviter ce scénario, “toutes les personnes cibles doivent être vaccinées à la fin de l’été (…) ou dans les six prochaines semaines”, ce qui reviendrait à vacciner “au moins 37.000 personnes par semaine”, expliquent les associations.
“On est très loin du compte”, estiment-ils, et précisent qu'”environ 15.000 personnes par semaine” sont actuellement vaccinées contre la variole.
Le public visé est estimé à plus de 250 000 personnes par la Haute Autorité de Santé. Elle correspond notamment à la population des hommes qui ont des relations sexuelles avec d’autres hommes et qui ont des partenaires multiples.
Il y avait 2 673 cas confirmés de variole en France jeudi, selon le bilan de Santé publique France publié vendredi. Quant aux vaccinations, “plus de 30.000” personnes ont reçu une dose, a indiqué mercredi le ministre de la Santé François Braun.