Difficile de tirer des conclusions hâtives sur sa capacité à confirmer son retour en forme. Mais Antoine Griezmann a offert un ersatz de ce qu’il sait le mieux faire : orchestrer l’attaque d’une formation appelée à jouer dans les transitions, lors de la victoire de l’Atlético de Madrid sur la pelouse de Getafe (0-3). Sur le banc de départ, le natif de Mâcon, entré à la 62e minute, a marqué d’une pierre blanche lundi 15 août, théâtre du premier but du Français en compétition officielle depuis le 6 janvier et d’un pion inscrit en Coupe du Roi. Il a même fallu remonter au 28 novembre 2021 pour retrouver trace du dernier exploit de “Grizi” en Liga (contre Cadix). Une éternité
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Griezmann et Morata déjà en attaque, l’Atlético envisage Getafe
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Une heure assise sur le banc du Coliseum Alfonso Pérez à Getafe suffit à se durcir les jambes. Rien de tel qu’Antoine Griezmann, qui a montré une forme de zébulon lundi soir. Entré à la 62e à la place de Thomas Lemar, le Français s’est tout de suite placé entre les lignes, en électrons libres derrière Alvaro Morata, seul devant. L’Espagnol, transfuge de la Juventus, s’est auparavant illustré avec un doublé, à chaque fois servi par un Joao Félix énergique (trois passes décisives).
L’Atlético n’en voudrait plus : “Griezmann fait désormais face à un trou noir”
Légèrement décalé sur la droite, comme pour mieux repiquer l’axe du pied gauche, l’ex-Barcelonais a rapidement trouvé son rythme, produisant un premier sprint sur la touche (67e). Une fois le matelas soulevé, le Français se retourna en silence. La “spéciale” du champion du monde n’était plus au rendez-vous, ce dernier sortant d’un dernier exercice de toux, entre mauvais scores et problèmes physiques.
Deux minutes plus tard, “Grizi” s’empare d’un ballon enroulé à mi-course pour Yannick Carrasco. Le cuir a été arraché au dernier moment par un défenseur adverse, mais le danger est encore venu des crampons du numéro 8 des Colchoneros. Et puis vint le salut. Servi à la course par Joao Félix, Antoine Griezmann a esquivé devant la charnière madrilène, s’échappant de la droite vers l’axe. Résultat, deux touches de balle pour rentrer à l’intérieur avant de croiser une frappe imparable du gauche. 0-3 et le renouveau a pris racine.
Il n’est pas encore le métronome de l’Atlético
Plus que le but, son premier en championnat depuis près de neuf mois, c’est l’impression donnée par le Français qui invite à l’optimisme. Manches longues, petits pas dynamiques, gestes souples : on a retrouvé Griezmann avant son intermède barcelonais (2019-2021), même si techniquement, le Français appartient toujours au club barcelonais.
Antoine Griezmann et Rodrigo De Paul, le 15/08/2022
Crédit : Getty Images
Même Griezmann a failli faire briller son palmarès d’une brillante passe décisive, mais Félix a raté son tête-à-tête avec David Soria (78e). Le Français se marie à merveille avec la sensibilité du Portugais, sorte de joueur hybride, comme Griezmann, mais légèrement déporté à gauche. Visiblement plus cool que ses partenaires, le Mâconnais a multiplié les courses et s’est rendu disponible. Un dernier coup franc bien tiré dans le temps additionnel (90+3) et le Français pose le premier jalon sur la route de la reconquête qui s’annonce encore longue.
Interrogé sur le brillant retour de son leader tricolore en conférence de presse, Diego Simeone a donné une réponse concise : “Peu importe si je parle de Griezmann, je le fais depuis un moment et je sais de quoi il est capable. J’espère qu’il continuera sur sa lancée et qu’il confirmera sur le terrain ce qu’il a montré en pré-saison.Eclipsé par le retentissant triplé de passes décisives de Félix et le doublé de Morata, Griezmann n’apparaît plus aujourd’hui comme la pièce centrale des colchoneros, à lui de rappeler ce que vaut “Cholo”.
Antoine Griezmann (Atlético de Madrid) a marqué contre Getafe. / Ligue
Crédit : Getty Images
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