Un bus en ruine, trois en chambre double : Astrid et ses amis vivent l’enfer au retour de leur voyage à Rhéto (vidéos)

Astrid et les autres élèves de 6e de l’athénée technique de Hal se souviendront longtemps de son voyage Rheto à Barcelone. Si le séjour sur place a été “très bon”, les trajets en bus étaient en eux-mêmes des aventures.

Un début mouvementé

C’est le vendredi 20 mai que les élèves de 6ème renouvelés de l’Ateneu Tècnic de Hal ont dû partir pour Barcelone. Le trajet en bus devait durer toute la nuit et les emmener à Calella (près de Barcelone) au petit matin.

Mais même si le départ était prévu à 19 heures, le bus n’est arrivé qu’à 21 heures. Et ce n’était que le début des problèmes. « Dès que nous sommes montés, nous avons vu qu’il y avait un problème car il manquait deux places », raconte Astrid. “En plus, le bus n’avait pas été nettoyé et nous ne pouvions pas utiliser les toilettes”, a-t-il ajouté.

Cerise sur le gâteau, “dans le bus, l’ouverture du toit était cassée et il avait plu, donc les sièges en bas étaient mouillés”. Les étudiants ont pu résoudre ce problème en mettant des serviettes sur le siège avant de s’asseoir.

Reste le problème du nombre de places. Après avoir lutté pendant de longues minutes au téléphone avec l’entreprise, deux professeurs ont dû se décider à céder leur place aux élèves, pour se rendre en Espagne en avion.

Une fois sorti, le bus s’est rendu à sa destination sans plus tarder.

Un retour chaotique

Le séjour là-bas a été “très bien”, sourit Astrid, la tête encore pleine de souvenirs. Mais quand vient le temps de reprendre le bus pour la Belgique, le cauchemar recommence.

“Le bus s’est arrêté au bout d’une heure et nous avons dû descendre”, c’était la faute à l’huile moteur qui surchauffait. Après une période d’attente, chacun peut réembarquer et reprendre la route… Jusqu’au prochain arrêt forcé. Ils seront trois au total avant que le bus ne s’écrase à l’agonie à Perpignan. “Il y avait un problème avec la pompe à eau”, rapporte l’école.

Normalement, le trajet entre Calella (où se trouvaient les rhétos) et Perpignan prend moins de deux heures. Ils en ont pris six. « Nous sommes partis à 16h et sommes arrivés au garage à 22h.

Mais même là, les problèmes ne sont pas résolus. “Il n’y avait aucun moyen de réparer le bus.” Coincé sur le parking d’un garage presque en pleine nuit… C’est alors qu’un professeur va se mettre à la recherche d’un hôtel avec le propriétaire du garage qui l’accompagne dans sa voiture. Un petit coup de chance vient faire sourire le malheureux : un hôtel Ibis n’est pas loin.

Seule l’opportunité sera partielle. L’hôtel est presque complet et il ne reste que quelques chambres. La solution la moins contraignante trouvée par les enseignants est que les filles dorment dans des dortoirs, trois élèves par chambre de deux pour toutes les accueillir. Les garçons et les enseignants ont dû passer la nuit dans le bus.

“Le matin, nous avons laissé la place aux garçons pour qu’ils puissent recharger leurs téléphones et se reposer également”, se souvient Astrid. Très vite, un nouveau problème se pose : ils n’ont rien à manger et leur estomac est vide.

La bonne nouvelle, c’est qu'”il y avait un Lidl à proximité”, la mauvaise, c’est que pour s’y rendre, “il fallait descendre l’autoroute à pied. Il n’y avait pas de trottoir”. Sortant le bas de leurs poches, les jeunes trouvent quelque chose à manger. L’estomac est satisfait, mais la situation du bus n’est toujours pas résolue.

Astrid et ses amis découvrent qu’un nouveau bus arrive, mais ils doivent attendre. Alors ses professeurs sont occupés : “Ils ont trouvé des jeux et mis de la musique pour nous occuper. Ils se sont occupés de nous”, dit-elle. “Nous tenions également à remercier tous nos professeurs qui ont été très attentifs à nous et qui ont tout fait pour nous faire changer d’avis”, a-t-il ajouté.

Après un autre aller-retour sur l’autoroute, cette fois chez McDonald’s, pour déjeuner avec le peu d’argent qui leur restait, les rhéteurs athéniens voient leur nouveau bus arriver à 16 heures.

Epuisés par ces péripéties, les voyageurs s’installent et peuvent enfin rentrer à Hal, sans nouvelle histoire… Mais avec un jour de retard. “Nous devions rentrer jeudi vers 10h, nous sommes arrivés vendredi vers 7h.”

“On en rigole maintenant”, raconte Astrid, qui a fêté ses 20 ans pendant le voyage. “Mais à l’époque c’était ennuyeux (sic) parce qu’on était fatigués et qu’on voulait repartir.”

L’aventure, qui se termine bien, leur servira sans doute de bonne anecdote pour les années à venir. En ce moment, les élèves de l’Athénée Technique de Hal se concentrent sur les examens qui débutent le 8 juin. L’école n’a pas voulu répondre à nos questions.

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